Le mouvement politique La France insoumise a essuyé de vives réprobations suite à sa réticence initiale à décrire comme « actes de terrorisme » les actes de violence commis par le Hamas en Israël le 7 octobre.
Des actes commis peuvent être qualifiés de terroristes constate Jean-Luc Mélenchon
En ce début de mois de décembre, Jean-Luc Mélenchon a confirmé sa pleine conscience du caractère terroriste de certains faits, lors d’un entretien radiophonique publié le 2 décembre sur France Inter. La controverse née du positionnement de son parti, La France insoumise, concernant une attaque lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre, a en effet déjà suscité des critiques virulentes qui avaient contribué à révéler au grand jour les divergences au sein du parti. L’homme politique confirme donc que la mise à jour de tels actes de terrorisme a bien eu lieu lors de l’attaque du 7 octobre.
Dans la même discussion, Jean-Luc Mélenchon explique être plus à l’aise pour qualifier ces actes de crimes de guerre. « Lorsque l’on évoque une organisation aux visées terroristes, on bascule alors dans un autre style de langage. Le cadre juridique et le droit international ne sont plus de mise, on est alors dans une opposition entre le bien et le mal », déclare-t-il. Il fait mention de ce « Choc des civilisations prôné par M. Netanyahu « , pour signaler que c’est « ce type de terminologie que je rejette, c’est pourquoi je fais référence à des crimes de guerre ». Il conclut en affirmant que « tous les crimes de guerre doivent être sanctionnés ».
Dans un tweet rapporté par France Inter, de Jean-Luc Mélenchon précise : « En ce qui concerne l’attaque du 7 octobre, certains actes peuvent être considérés comme terroristes. Cependant, lorsqu’on qualifie une organisation de terroriste, notre vocabulaire subit une mutation. Les principes du droit international ne sont plus respectés, on entre dans une lutte morale, une opposition entre le bien et le mal ».
Réaction de Jean-Luc Mélenchon sur les propos de François Ruffin
Dans un article paru dans Le Monde, François Ruffin avait noté que « la parole ne parvient pas à égaler la profondeur des évènements ». En réponse à cela, Jean-Luc Mélenchon argumente que « ces expressions l’engagent lui et ne représentent pas ma vision des choses ». En rajoutant, « adhérer à la guerre contre le terrorisme, c’est adopter un lexique qui n’est pas le nôtre et qui nous éloigne d’un point crucial, le crime de guerre et la convocation de la Cour pénale internationale (CPI) ».