Une fois le projet de loi concernant l’immigration accepté au Parlement, le ministre de l’Intérieur exprime sa satisfaction et tourne déjà son attention vers les prochains développements.
L’équipe au pouvoir est aux prises avec une crise interne, notamment à cause du départ d’un de ses ministres et d’un texte sur l’immigration présenté par le ministre de l’Intérieur qui a demandé une intervention personnelle de la Première ministre pour trouver un accord. Malgré ces péripéties, Gérald Darmanin affiche sa satisfaction quant à l’adoption du projet de loi sur l’immigration, malgré quelques difficultés. Il s’est ouvert à des journalistes en marge d’un événement Place Beauvau, le jeudi 21 décembre.
Malgré l’épuisement visible du ministre qui ne dort que » trois ou quatre heures par nuit « , Gérald Darmanin exprime la conviction d’avoir » fait son devoir « . Il insiste que sa tâche était d’obtenir l’adoption de ce texte avant la fin de l’année, sans avoir recours à l’article 49-3, et sans l’appui du Rassemblement National (RN). Le soutien du RN à ce projet et la revendication de Marine Le Pen d’une victoire idéologique ne semblent pas le perturber.
Un ministre inébranlable
Le ministre souligne que « 70% des Français approuvent la loi », fustigeant au passage « les bonnes âmes très parisiennes ». Il conclut avec virulence : « Il y a un abîme entre le monde médiatique de Paris et le reste du pays ». Concernant les critiques de la gauche, il fait observer que « le Parti Socialiste recueille 2% des voix à l’élection présidentielle », en réponse à l’affirmation de François Hollande dans Le Monde, qu’Emmanuel Macron « a adopté les idées de l’extrême droite ».
Gérald Darmanin se montre donc ferme et concentré sur l’avenir. Il attend maintenant l’avis du Conseil Constitutionnel sur le texte. Le 4 janvier prochain, une réunion avec les préfets sera organisée pour discuter de l’application de la loi, notamment de la régularisation annuelle de 10 000 travailleurs sans papiers. Un nombre inédit pour un gouvernement de gauche, selon lui.