Vendredi, la police a interpellé cinq individus dans différentes villes du département sous le soupçon de liens avec la mouvance islamiste. Suite à leur garde à vue, quatre des personnes ont été relâchées le lendemain, samedi.
Cinq individus ont été arrêtés en Meurthe-et-Moselle, le vendredi 22 décembre, sur demande du Parquet national antiterroriste (Pnat). Ils sont soupçonnés d’avoir effectué des repérages sur un marché de Noël dans le Grand-Est, et étaient sous surveillance depuis la mi-décembre par les services de renseignement. Quatre des gardes à vue ont été levées le samedi sans poursuites, tandis que la cinquième a été prolongée.
Interpellation de cinq jeunes hommes
Les autorités ont arrêté cinq jeunes hommes tôt le matin. Trois d’entre eux ont été appréhendés à Nancy et deux dans des résidences universitaires à Toul et à Vandoeuvre-lès-Nancy. Ils ont ensuite été transférés à la sous-direction antiterroriste (Sdat) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) pour être interrogés. Ces individus, âgés de 20 à 23 ans, ne sont pas fichés S, selon les informations de France Télévisions. Bien que des soupçons de lien avec la mouvance islamiste aient été évoqués initialement, ils n’ont pas été confirmés. Une perquisition avait été menée au domicile de la famille d’un des suspects à Toul, au cours de laquelle le téléphone et la tablette du suspect avaient été saisis puis rendus. La famille du jeune homme affirme qu’il s’agit d’un étudiant en médecine travailleur, réserviste dans l’armée française.
Une opération de précaution
Les suspects sont soupçonnés d’avoir effectué des repérages sur un marché de Noël du Grand-Est, selon plusieurs sources proches du dossier interrogées par France Télévisions. Ils étaient sous surveillance depuis mi-décembre par les services de renseignement, et leur voiture était identifiée et balisée. Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, cherchant à vérifier s’il y avait un projet terroriste, quel était son état d’aboutissement et la ou les cibles le cas échéant, selon une source proche de l’enquête à France Télévisions.
Un contexte tendu
Le niveau « urgence attentat » du dispositif Vigipirate est actif depuis octobre en France, suite à l’attentat à Arras en 2018. A l’approche des Jeux olympiques de Paris, il y a beaucoup d’écoutes, beaucoup de surveillance électronique, informatique. On sait qu’il y a des cellules dormantes, on essaie de parer à tout ça, selon Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police SGP-FO, auprès de France Télévisions. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a appelé à maintenir une extrême vigilance à l’occasion des fêtes, en raison du niveau très élevé de menace terroriste qui continue de peser. Un attentat sur le marché de Noël de Strasbourg avait fait cinq morts et une dizaine de blessés en 2018.