La réunion a eu lieu ce vendredi à l’emplacement du Panthéon à Paris, suite à l’appel émanant d’un petit groupe issu de l’extrême droite, en mémoire du jeune Thomas, décédé lors d’une célébration de village dans la Drôme. Elle visait également à critiquer la clémence de l’appareil judiciaire et du gouvernement.
Dans la soirée du vendredi 1er décembre, des activistes d’extrême droite ont protesté dans la capitale française, sous le slogan « Justice pour Thomas! ». Leur rassemblement qui a été finalisé à la onzième heure, a été autorisé par le tribunal administratif de Paris. Plusieurs militants, environ deux cents, se sont réunis au pied du monument du Panthéon à Paris pour rendre hommage à Thomas, un adolescent assassiné dans la région de la Drôme à Crépol. Ils en ont également profité pour critiquer ce qu’ils considèrent comme une certaine indulgence de la justice et une attitude trop permissive à l’égard des migrants.
Les manifestants, dont la plupart appartenaient au mouvement d’extrême droite Les Natifs, ont exprimé leur mécontentement à l’égard des juges. Antoine, un porte-parole des Natifs, a déclaré : « Nous pensons que les peines sont trop clémentes et que l’application de ces peines, que ce soit l’emprisonnement ou le suivi des individus, n’est pas à la hauteur de nos attentes ». D’autres groupes nationalistes ont partagé cette position, notamment Argos et Nemesis.
Un des slogans portés lors de la manifestation était « Hier Lola, Aujourd’hui Thomas. Français réveille-toi! ». Un activiste d’extrême droite a pris la parole, affirmant : « LoLa a été tuée par une Algérienne, si l’État avait fait son travail, si l’Etat avait protégé les Français, Lola serait toujours en vie. »
Un ton politique pour la manifestation
Jean-Yves Le Gallou, une figure notoire de l’extrême droite et ancien membre du Front national, a également pris la parole, critiquant la politique migratoire du gouvernement : « La politique du gouvernement interdit de dire qu’il y a un lien entre l’immigration et l’islamisme, et la délinquance. Nous avons le droit de prôner la rémigration. »
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi à la manifestation, exprimant sa colère : « Je suis scandalisé par la manifestation à Paris. Le préfet de police sur mon instruction l’avait interdite, la justice l’a autorisée ». Plusieurs manifestants ont répliqué, rejetant toute accusation de xénophobie et critiquant les médias pour ce qu’ils estiment être une autocomplaisance flagrante. Pour eux, la manifestaion qui avait des allures de rassemblement politique était un hommage à Thomas.