La municipalité parisienne a affirmé jeudi son intention de diminuer la vitesse autorisée sur le périphérique, malgré l’opposition du gouvernement à cette décision. Dans le but de rendre l’air de la ville plus respirable, la mairie envisage également de consacrer une voie aux véhicules partagées, une initiative qui aura « un impact bénéfique » selon l’organisme Respire.
Selon Tony Renucci, directeur de l’association Respire, il est encore trop tôt pour prévoir les effets de la réduction de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien sur la qualité de l’air. Ce projet, bien que critiqué par le ministre des Transports Clément Beaune, a été réaffirmé par la mairie de Paris le jeudi 7 décembre sur 42mag.fr.
La perspective de l’impact sur la qualité de l’air
Tony Renucci estime que l’impact direct de cette mesure sur la qualité de l’air sera probablement léger. Il explique que les niveaux d’émissions de polluants des moteurs sont optimaux entre 30 et 70 km/h, il est donc difficile d’observer une variation significative sur les voitures les plus récentes.
Cela ne signifie pas que cette initiative n’apporte pas de progrès en matière de qualité de l’air. Tony Renucci précise que l’effet de cette mesure ne sera visible que sur le long terme, mais que deux conditions doivent être satisfaites pour qu’elle ait un impact positif : les embouteillages doivent diminuer grâce à la baisse de la vitesse et le nombre de véhicules sur le périphérique doit diminuer car les automobilistes choisissent d’autres moyens de déplacement. Il rappelle que le nombre de kilomètres parcourus sur le périphérique ainsi que les niveaux de pollution ont diminué au cours des 15 dernières années.
Propositions pour une meilleure qualité de l’air
Renucci souligne également qu’il existe d’autres moyens d’améliorer la qualité de l’air, notamment en incitant au covoiturage. La mairie de Paris a l’intention de réserver une voie pour le covoiturage, ce qui réduirait le nombre de véhicules puisque actuellement, près de 90% des personnes qui empruntent le périphérique sont seules dans leur véhicule. D’après Renucci, cette initiative fonctionne très bien à l’étranger.
Par ailleurs, le directeur de l’association Respire suggère que le télétravail pourrait aider à diminuer le nombre de trajets et ainsi améliorer la qualité de l’air. Selon lui, une réduction des déplacements est une bonne solution pour atténuer la pollution dans les villes.