Suite à « A Star is Born », l’artiste et cinéaste américain se consacre à une importante personnalité du monde de la musique classique avec le long-métrage « Maestro », dont il est le créateur. Ce dernier sera accessible sur la plateforme Netflix à compter du 20 décembre.
Bradley Cooper décrit Leonard Bernstein, qu’il interprète au cinéma dans « Maestro », accessible le 20 décembre 2023 sur Netflix, comme une personne « exigeante mais toujours empreinte d’amour ».
Bradley Cooper, acteur qui s’est lancé dans la réalisation il y a cinq ans avec le retentissant « A Star is Born » aux côtés de Lady Gaga, pense avoir atteint une certaine maturité à travers cette réalisation. Agé de 48 ans, il a passé de nombreuses années à rechercher, écrire, réaliser et jouer dans ce film qui met en lumière Leonard Bernstein, ce célèbre compositeur et chef d’orchestre américain.
Un focus sur l’aspect amoureux de la vie de Bernstein
Durant deux heures, « Maestro », au style plutôt dépouillé, met particulièrement en avant la vie sentimentale de Bernstein, disparu en 1990. Il touche notamment à son penchant pour l’homosexualité et à sa relation tumultueuse avec Felicia Cohn Montealegre, son épouse d’origine chilienne, incarnée par Carey Mulligan. Le film expose également le lien complexe qu’entretenait Bernstein avec ses trois enfants, à qui il a dissimulé son homosexualité.
Bradley Cooper a confié avoir été initialement séduit par « l’attachement de Bernstein à la direction d’orchestre ». Toutefois, c’est le lien entre Bernstein et Felicia Cohn Montealegre qui l’a captivé lors de ses recherches, et qui est devenu l’élément principal de « Maestro ». Cooper précise : « Cette femme a consenti de nombreux sacrifices, qu’elle a faits de bon gré, sans jamais se poser de questions, jusqu’à ce que cela la rattrape plus tard dans sa vie ». Bien que l’on évoque la carrière exceptionnelle du compositeur, qui a dirigé l’Orchestre philharmonique de New York et qui est surtout connu pour sa composition musicale de « West Side Story », succès incontournable de Broadway, celle-ci n’est en réalité qu’en toile de fond.
Pour se préparer au rôle, Bradley Cooper a passé des mois à apprendre le métier de chef d’orchestre. Il compare cette expérience à « dompter un cheval fougueux. L’orchestre est une entité à part qui respire, qui est très puissante, qui possède un esprit propre. Le talent de Leonard Bernstein réside dans le fait qu’il savait faire preuve d’exigence tout en restant aimant. Et il savait parfaitement ce qu’il faisait. Il parvenait à mêler romantisme et passion avec un réel talent musical. » Cependant, si Cooper devait diriger lui-même un orchestre, « ce serait catastrophique » s’esclaffe-t-il. « J’ai appris à diriger six minutes de musique de Mahler. Ce serait vraiment la limite ».
Controverse autour d’une prothèse nasale
Aux Etats-Unis, on note une polémique suite à la décision de Cooper de porter une prothèse nasale pour jouer Bernstein, fils dimmigrants juifs ukrainiens. Certains y ont vu l’occasion de nourrir les stéréotypes, mais les enfants du compositeur ont défendu l’acteur. « Maestro » a été nominé lors des Golden Globes dans les catégories meilleur film, meilleur acteur et meilleure actrice. Co-produit par Martin Scorsese et Steven Spielberg, il a été cependant récompensé à la Mostra de Venise en septembre.
Après un film sur le Rock avec « A Star is Born », et un autre sur le classique avec « Maestro », Carey Mulligan suggère, sans laisser le temps à Bradley Cooper de répondre, que le prochain thème pourrait être « la techno »!.