Afin de consolider ses rangs, Moscou intensifie la pression sur les employés étrangers en provenance de l’Asie centrale.
La ville de Bichkek, située au Kirghizstan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale à majorité musulmane, attire de nombreux migrants. C’est également une sorte de sanctuaire pour ceux qui refusent de se rendre sur les lieux de combat. Un artisan de la couture, qui a préféré fuir la Russie lors des premières heures du conflit entre la Russie et l’Ukraine, raconte: « On a voulu nous persuader d’aller combattre en Ukraine en nous offrant de l’argent. Certains ont choisi l’option de la guerre, alors que d’autres ont opté pour la fuite. »
Se soustraire au cauchemar de la guerre en Ukraine
Des bruits courent que les étrangers parlant russe seraient jetés en première ligne sur le champ de bataille. Un citoyen ouzbek ayant passé six ans de sa vie en Russie se souvient du cauchemar qu’il a vécu avant d’être finalement expulsé du pays pour non-respect des normes migratoires. « La pression visant les migrants en Russie s’intensifie de jour en jour », avoue-t-il. Un journaliste ouzbek travaillant en indépendant a mené une investigation sur les réseaux sociaux, ce qui lui a permis de dénicher des campagnes de recrutement menées par les russes, des stratégies qui déplaisent fortement aux pays d’Asie centrale.