L’apparition d’Emmanuel Macron dans l’émission C à Vous, diffusée le 20 décembre, a fait grand bruit et suscité la controverse. Le chef d’État a évoqué une « traque à l’individu », énoncé qui a provoqué l’exaspération au sein des groupes engagés dans la défense des droits des femmes.
En s’exprimant sur la situation de Gérard Depardieu lors de l’émission C à vous diffusée le 20 décembre, le chef de l’État a exprimé son admiration pour l’acteur. « J’admire beaucoup Gérard Depardieu« , a-t-il déclaré avant d’ajouter : « La Légion d’honneur n’est pas retirée à un artiste sur la base d’un reportage ou de quoi que ce soit d’autre. » Cette position contraste fortement avec celle de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui a annoncé qu’une enquête serait initiée par la Grande chancellerie de la Légion d’honneur contre Depardieu.
Réactions du monde politique et des organisations féministes
L’ex-président français François Hollande a exprimé un point de vue contraire lors d’une intervention sur France Inter le 21 décembre, critiquant le manque de solidarité envers les victimes. « Je souhaite discuter des femmes choquées par ce qu’elles ont vu, je veux aborder la question de toutes ces femmes qui perçoivent à travers Gérard Depardieu ce que peut être la brutalité, l’hégémonie.«
Les groupes féministes ont également exprimé leur mécontentement, estimant que cela constitue un très mauvais présage pour les victimes. « Cela me perturbe (…) après tout, c’est la grande cause du second mandat d’Emmanuel Macron, et pourtant même le respect de la loi la plus basique n’est pas encore une évidence« , regrette Sophie Truchot-barret, fondatrice du groupe « Why de feminism » lors d’une interview sur France Info. Pour rappel, Gérard Depardieu fait actuellement l’objet de deux accusations de viol et d’agression sexuelle.