Dans un vaste commentaire publié sur Instagram, elle renouvelle son appui envers le chef de l’Etat et la chef du gouvernement, suite à l’approbation de la loi qui fait débat.
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a formellement réfuté, le mercredi 20 décembre sur son profil Instagram, l’idée qu’elle ait envisagé de démissionner suite à l’approbation, la veille, d’une version plus stricte du projet de loi sur l’immigration. « Faisant fi des bruits qui ont eu lieu, je n’ai pas du tout songé à quitter le gouvernement. Mon engagement à continuer mes luttes est sans réserve », stipule la ministre dans son texte détaillé.
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« Au nom des pleurs de mes parents abandonnant leur Liban d’origine, au nom de cette France qu’ils ont adoptée pour sa devise de Liberté, Égalité, Fraternité, que je ne cesserai jamais de protéger et de servir, vous me découvrirez encore rue de Valois tant que le Président de la République et la Première ministre auront foi en moi, prête à poursuivre ces justes combats », complète-t-elle.
« Je maintiendrai élevée notre exception culturelle »
Rima Abdul Malak, née en 1979 à Beyrouth, passe la première décennie de son existence dans la capitale libanaise, avant que sa famille, pour échapper à la guerre civile, choisisse de s’établir en France. Un chapitre bouleversant de son histoire, raconté par Samir Abdul Malak, l’oncle paternel de la ministre : « Leur domicile a été visé, ils ont échappé de peu à la mort. Leur père décide alors de partir et installe sa compagne et leurs trois progénitures à Lyon qu’il connaît bien pour y avoir poursuivi ses études universitaires », rapporte-t-il au média libanais Ici Beyrouth.
L’histoire de sa vie fait écho à « l’impulsion de solidarité que les Français ont pu manifester pour accueillir les réfugiés afghans après la chute de Kaboul ou les réfugiés ukrainiens suite à l’invasion russe », détaille la ministre dans son message Instagram, avant d’ajouter : « Certaines mesures incorporées au Sénat, concernant les conditions de la reconstitution de la cellule familiale, le délai d’accès aux allocations sociales pour les étrangers en situation légale, le droit du sol ou encore la déchéance de nationalité sont contraires à mes convictions. »
Ces sujets ont également du sens pour plusieurs ministres de l’aile gauche de la majorité. Rima Abdul Malak réitère quant à elle ses engagements : « Ma volonté de poursuivre mes luttes est totale », renchérit-elle dans son commentaire affiché sur Instagram. « Je maintiendrai élevée partout en France et en Europe notre liberté de création, notre patrimoine, nos secteurs culturels, nos langages, le droit d’auteur. Bref, notre exception culturelle. Vous me découvrirez constamment aux côtés des artistes et des forces actives de la culture, pour soutenir leurs métiers, leurs projets et leurs rêves. ».