L’homme politique du centre recommande de « s’accorder du temps » pour débattre tandis que l’administration actuelle souhaite « dans les plus brefs délais », suite à l’adoption de la motion de censure contre son projet de législation.
Dans une déclaration faite le mardi 12 décembre sur 42mag.fr, Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine et président du groupe Union centriste au Sénat, a mentionné qu’il n’y avait pas de nécessité impérieuse à tenir une réunion immédiate de la Commission mixte paritaire (CMP) pour débattre du projet de loi sur l’immigration. Cette déclaration intervient après que le texte gouvernemental a été rejeté lors d’un vote qui a eu lieu lundi. Ce rejet a donné lieu à un renvoi du texte à une Commission mixte paritaire, l’exécutif souhaitant une convocation rapide de cette dernière. Une information confirmée par Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
Hervé Marseille insiste sur le fait que le Sénat souhaite prendre le temps nécessaire pour une considération approfondie du texte. Il précise qu’il est inutile de rassembler la CMP si les discussions ne sont pas fructueuses. Selon le sénateur, il n’y a pas d’obligation à tenir une réunion de la CMP dans l’immédiat. Il explique que le processus se basera sur le texte du Sénat, mais que celui-ci n’est pas à la satisfaction de leurs homologues de l’Assemblée nationale. Il souligne l’importance d’organiser des discussions préliminaires pour préparer la CMP car il estime que, si celle-ci est convoquée dans un délai rapproché, elle risque de ne pas aboutir à des conclusions.
Hervé Marseille reconnaît que la décision du gouvernement de saisir la CMP pour remédier au rejet de son texte est judicieuse. Cependant, il critique l’empressement du gouvernement à agir rapidement. Pour lui, il est crucial de prendre le temps d’analyser la situation, les implications et le contenu du texte. Le président du groupe Union centriste au Sénat indique aussi que ce n’est pas le gouvernement qui sera en charge de convoquer la CMP mais bien Sacha Houlié, président de la commission des Lois à l’Assemblée nationale. Il conclut que bien que le gouvernement puisse exprimer son opinion, la décision finale du moment de la réunion de la commission reviendra à M. Houlié.