L’individu influent risque potentiellement une peine pouvant aller jusqu’à sept années d’incarcération et une amende de 45 000 euros.
Garde à vue pour le vidéaste d’ultra-droite Papacito
Le mardi 12 décembre, Papacito, vidéaste apparenté à l’extrême droite et connu officiellement sous le nom d’Ugo Gil Jimenez, a été mis en détention provisoire. Cette mesure fait suite à une enquête de l’OCLCH (Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et la haine en ligne). L’arrestation résulte de la publication de vidéos dans lesquelles des menaces à l’encontre du maire de Montjoi, un village situé dans le département du Tarn-et-Garonne, ont été proférées. Ces informations ont été corroborées par 42mag.fr, confirmant les révélations effectuées préalablement par le quotidien Libération.
Les charges pesant sur Papacito
Papacito pourrait se voir infliger une peine allant jusqu’à 7 années de privation de liberté et une amende atteignant les 45 000 euros pour « incitation n’ayant pas entraîné de conséquences à un acte délibéré de violence envers un individu ». De plus, l’enquête englobe également une potentielle « incitation à la haine raciale » ainsi que « des insultes publiques basées sur l’orientation sexuelle ». Pour ces chefs d’inculpation, sa condamnation pourrait aller jusqu’à un an de prison et une amende de 45 000 euros, comme le précise le tribunal de grande instance de Paris.
Papacito banni de YouTube
La plateforme de partage de vidéos en ligne YouTube a suspendu en juin dernier la chaîne du vidéaste d’extrême droite. Dans une déclaration officielle, l’entreprise a rappelé que « le harcèlement et l’intimidation en ligne ne sont pas acceptables » sur son site. Papacito avait déjà créé la polémique quelques années plus tôt en mettant en scène la mise à mort d’un votant du parti La France Insoumise, provoquant le courroux de Jean-Luc Mélenchon, leader de ce parti, mais se voyant apporter le soutien d’Eric Zemmour. La justice parisienne avait alors entamé des investigations pour « incitation » à l’homicide.