Lors de son déplacement samedi au Centre Hospitalier Universitaire de Dijon, Gabriel Attal a annoncé une enveloppe additionnelle de « 32 milliards d’euros » en faveur du système de santé pour les cinq prochaines années. Il a décrit cet appui financier comme un « investissement conséquent » destiné au secteur hospitalier public, qu’il a caractérisé comme un « joyau national ».
« C’est impressionnant quand on le voit écrit, on prend bonne note de cette promesse, c’est une annonce encourageante, mais il reste à voir comment cela sera mis en oeuvre » Voilà comment a réagi Louis Soulat, vice-président du SAMU Urgences de France et responsable des Urgences au CHU de Rennes, samedi 13 janvier, suite à la déclaration du Premier ministre Gabriel Attal à 42mag.fr.
Gabriel Attal, lors d’un déplacement au CHU de Dijon, avec à ses côtés la ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités, Catherine Vautrin, a assuré l’engagement du gouvernement de consacrer « 32 milliards d’euros supplémentaires » aux soins de santé au cours des cinq prochaines années. En qualifiant l’hôpital public de « joyau national », il a confirmé la volonté du gouvernement de continuer un « investissement considérable » dans celui-ci.
[Mise à jour en direct – Gouvernement de Gabriel Attal : le Premier ministre engage « 32 milliards d’euros supplémentaires » d’investissement dans la santé « au cours des cinq prochaines années »]
Cependant, Louis Soulat tient à préciser que les défis auxquels fait face l’hôpital public, en particulier les services d’urgence, « ne se limitent pas à une question de moyens financiers, mais portent davantage sur les conditions de travail, notamment le manque de lits disponible ». Le vice-président du SAMU Urgences de France signale notamment le cas de la maternité de Lille, où « les patientes sont redirigées vers d’autres maternités à cause du manque de médecins ». Louis Soulat estime donc qu’il est nécessaire de « s’attaquer à l’enjeu de l’attrait pour les métiers de la santé ».
« On peut espérer qu’on va enfin revaloriser le travail de nuit, de garde, qui est encore insuffisamment rémunéré. »
Toutefois, ajoute-t-il, « il est également à noter que les centres de formation ne sont pas pleinement investis, que ce soit pour la formation des soignants ou des infirmiers ». Le vice-président du SAMU Urgences de France convient que « pour renforcer l’infrastructure », cette enveloppe est « une très bonne chose », mais qu’il est également nécessaire de « recruter du personnel » et de « susciter l’intérêt » pour les professions de la santé.
Sur une note personnelle, Louis Soulat confie qu’il a « des attentes élevées envers cette ministre, Catherine Vautrin, la septième personne à occuper le portefeuille de la Santé » depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron comme président.