Pendant une période de six ans, de 2015 à 2021, les laboratoires Urgo ont été accusés d’avoir offert des cadeaux d’une valeur considérable, estimée à 55 millions d’euros, à des pharmaciens. Cette affaire a fait grand bruit et a suscité de vives réactions au sein de la profession pharmaceutique. Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques, a été invité à s’exprimer sur ce scandale lors de l’émission 12/13 info du jeudi 11 janvier. Son intervention a permis de mettre en lumière les enjeux éthiques et professionnels liés à ces pratiques présumées.
De 2015 à 2021, environ 8 000 pharmaciens, ce qui représente 40% des membres de la profession, auraient accepté des cadeaux des grandes entreprises pharmaceutiques. Le montant de la fraude commise par les laboratoires Urgo s’élève à 55 millions d’euros. Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, il est légal d’avoir des relations avec les industries de santé et les producteurs de produits de santé pour acheter des médicaments pour la pharmacie.
« Un distinguo à faire »
Philippe Besset a souligné qu’il y a une distinction à faire entre l’entreprise officine et la personne physique du pharmacien. Les pharmaciens ont accepté des choses à titre personnel, ce qui est évidemment contraire à l’éthique. Il y a un problème réel de confusion entre le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel, a-t-il conclu.