En plus du film « Anatomie d’une chute » de Justine Triet, candidat aux Oscars avec cinq nominations, un autre long métrage français, un tendre court métrage sur une jeunesse usurpée, sera également surveillé lors de la cérémonie de remise des récompenses le 10 mars.
Le court-métrage français « Pachyderme » nominé aux Oscars
Le mardi dernier, l’Académie des Oscars a révélé sa liste des nominations pour la prochaine cérémonie qui aura lieu le 10 mars. Parmi celles-ci, un court-métrage d’animation français réalisé par Stéphanie Clément a particulièrement attiré notre regard. D’une durée de dix minutes, ce film profondément émouvant présente des graphismes délicatement poétiques et offre avec une finesse remarquable le récit d’une tragique histoire d’inceste et d’enfance perdue.
Louise, la petite héroïne de 9 ans, est envoyée passer les vacances chez ses grands-parents, tradition estivale familiale. Dans cette maison où règnent l’ordre et la propreté, sa grand-mère la rassure que rien de mal ne peut lui arriver. Néanmoins, la menace existe, sournoise et insidieuse, dissimulée sous les lattes du parquet. Sans faire trop de bruit, le drame se déroule lorsque son grand-père l’emmène à la nuit tombée dans les bois pour écouter les animaux. Le film est riche en métaphores, allant de la trompe du fameux pachyderme à l’aversion du grand-père pour les fleurs fanées.
« Pachyderme aborde les sujets difficiles de l’inceste et le traumatisme induit par l’oubli à travers des éléments métaphoriques, tirant pleinement parti de la puissance poétique permise par le medium de l’animation », spécifie la team de production (TNZPV Productions & Folimage) de ce film déjà reconnu au Foyle Film Festival. « Nous souhaitons que cette œuvre se joigne à d’autres productions, que nous percevons comme d’importance majeure, afin de continuer à briser les non-dits, éveiller les esprits et encourager la libération de la parole », ajoutent-ils.