L’abolition graduelle du bouclier tarifaire est en cours. Ce dimanche, Bruno Le Maire, le responsable du département de l’Économie, a révélé une augmentation inédite des coûts de l’électricité allant de 8,6% à 9,8%, qui prendra effet dès le premier jour de février.
L’augmentation de la facture d’électricité se fera sentir une nouvelle fois dès le 1er février. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a indiqué dimanche 21 janvier qu’l’ajustement du tarif régulé se situera entre 8,6 et 9,8% en plus pour les foyers et les petits commerces, ce qui correspond à une progression de 43 à 44% sur une durée de deux ans.
Lamajoration des factures dès le 1er février sera fonction des abonnements. Pour un foyer qui n’utilise pas l’électricité comme moyen de chauffage, il faudra prévoir un surplus de cinq euros par mois. Pour un foyer qui utilise l’électricité comme source de chaleur, en maison individuelle, prévoyez une augmentation de 18 euros mensuels.
Cette augmentation ne découle pas du prix de l’électricité quia diminué ces derniers temps, mais est plutôt le fruit d’une politique visant à éliminer progressivement le plafonnement tarifaire. À partir de 2021, le gouvernement avait minimisé une taxe interne sur l’électricité à un euro le mégawattheure au lieu des 32 précédemment. Une taxe dont le taux augmentera, le 1er février, à 21 euros.
Prochaine hausse prévue en février 2025
Les particuliers ne seront pas les seuls concernés : pour les petites entreprises, l’augmentation variera entre 6 et 8% selon le ministère de l’Economie. Bruno Le Maire assure que cette augmentation sera la dernière de l’année : la suivante n’aura pas lieu avant février 2025.
La justification de cette décision par Bruno Le Maire réside dans la continuation du plan de sortie du quoi qu’il en coûte. Jusqu’à présent, l’Etat était en charge de 37% de la facture d’électricité des Français, selon Bercy. Cette prise en charge coûte cher, avec une perte de revenu de 9 milliards d’euros chaque année. Cette hausse est donc une étape vers la suppression totale du bouclier tarifaire prévue le 1er février 2025. Cette mesure permettra en outre de rapporter 6 milliards d’euros à l’Etat dès cette année.
Une décision « peu facile mais indispensable »
Bruno Le Maire évoque une décision « peu facile mais indispensable » pour assurer les capacités d’investissement de la France, soutenir les énergies renouvelables ou encore le chèque énergie. Si demain, une autre pandémie ou une autre crise surgit, « on sera ravi de pouvoir protéger les Français », affirme le ministre de l’Economie.
Malgré les demandes des oppositions et des associations de consommateurs de ne pas valider cette hausse pour ne pas affecter les plus démunis déjà touchés par la baisse de leur pouvoir d’achat, leurs appels ont été vains. L’augmentation surpassera même l’inflation estimée à 2,5% en 2024.