Plusieurs métropoles chinoises ont choisi d’adoucir les limitations établies depuis environ dix ans afin de contrer la pollution causée par les voitures. Le but est de stimuler les achats de voitures dans un environnement économique particulièrement sombre.
En raison d’une détérioration économique en Chine, les dirigeants du pays reviennent sur certaines initiatives de lutte contre la pollution. Les grandes villes, dont Pékin, Shanghai et Canton, sont progressivement en train de simplifier les lois restrictives mises en œuvre au cours des dix dernières années pour freiner l’achat de voitures qui fonctionnent à l’énergie fossile. Depuis le milieu des années 2000, il était extrêmement difficile dans les grandes villes du pays pour ceux qui voulaient acheter un véhicule à essence ou diesel.
Les personnes intéressées peuvent attendre plusieurs années avant de recevoir une autorisation d’inscription. Pour restreindre le nombre de voitures sur les routes et combattre la pollution et les embouteillages, les villes de Pékin, Shanghai et Canton ont mis en place une mécanique de tirage au sort et d’enchères particulièrement rigoureuse. Cependant, face à un déclin économique jamais vu auparavant, la Chine doit redéfinir ses priorités.
Facilitation de l’obtention des autorisations de circulation
Il est désormais impératif de stimuler l’activité de consommation, en particulier les ventes automobiles. En fin d’année dernière, Canton et Shenzhen, ont commencé à alléger leurs restrictions sur les immatriculations. De même, Hangzhou, capitale de la province de Zhejiang et comptant 12 millions d’habitants, est en train de simplifier l’octroi des permis de circulation. Hangzhou était auparavant une des villes les plus restrictives, délivrant seulement 80 000 nouvelles plaques d’immatriculation chaque année, malgré les millions de demandes reçues.
Ces nouvelles initiatives devraient encourager l’achat de véhicules en Chine. Au cours des cinq prochaines années, le pays devrait vendre environ 10 millions de voitures supplémentaires, d’après des estimations rapportées par le journal économique Caixin, ce qui augmentera probablement la pollution automobile. L’embellie économique entre en conflit direct avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à Pékin.
D’importantes villes chinoises ont décidé d’assouplir les restrictions mises en place depuis une dizaine d’années pour combattre la pollution automobile. Le but est de stimuler les ventes de voitures dans un contexte économique difficile.
(GEOFFROY/RADIO France)