Durant sa prise de parole face aux médias à l’Elysée, mardi en soirée, le président de la République a insisté sur la nécessité d’instaurer des actions afin de retrouver une maîtrise de « nos écrans » et de l’utilisation qui en est faite par les jeunes.
Le 16 janvier, le président français Emmanuel Macron a divulgué, lors d’une conférence de presse à l’Elysée, plusieurs décisions concernant l’éducation, plus précisément l’usage des écrans par les plus jeunes. Il a mis l’accent sur le fait que de nombreuses familles se retrouvent désemparées face à ces nouvelles technologies. Emmanuel Macron insiste sur le fait qu’il est nécessaire d’obtenir un consensus scientifique pour s’orienter correctement dans ce domaine et pour nourrir le débat public qui aura lieu par la suite.
La semaine précédente, le Président avait organisé une réunion avec des spécialistes, dont les premières conclusions devraient être rendues à la fin du mois de mars. Ces dernières serviront de base pour déterminer une utilisation saine des écrans pour nos enfants, à la fois à l’école et à la maison. Macron considère cela comme une question cruciale pour notre futur en tant que société et pour nos systèmes démocratiques dans le cadre éducatif. Des restrictions ou des interdictions peuvent être instaurées, de même que des limitations sur certains contenus, a ajouté le Président.
Mais qui sont les spécialistes consultés par le Président sur ce sujet ? Selon le Dr Jonathan Bernard, un épidémiologiste et chercheur en santé publique à l’Inserm, voici la liste des neuf autres membres de ce groupe d’experts, rapportée par BFMTV :
– Amine Benyamina, chef du département de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital Universitaire Paul-Brousse, qui cosigne ce groupe
– Servane Mouton, médecin, neurophysiologiste et neurologue, codirige également cette commission
– Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation, dirigeant le laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (CNRS)
– Axelle Desaint, directrice du pôle éducation au numérique et d’Internet Sans Crainte chez Tralalere
– Florence G’sell, professeure de droit privé à l’Université de Lorraine et chercheuse associée à l’Institut des hautes études sur la justice (Ihej)
– Marie-Caroline Missir, directrice générale de Réseau Canopé
– Catherine Rolland, responsable du GameLab de l’École polytechnique
– Grégory Veret, dirigeant de la société Xooloo
– Célia Zolynski, professeure agrégée de droit privé à l’Ecole de droit de la Sorbonne
En effet, le président Macron souligne combien il est crucial de s’attaquer au problème de l’exposition des jeunes aux écrans. Il considère cela comme une question majeure pour la stabilité de nos démocraties, car l’éventualité d’une génération d’adolescents dont la perception de la réalité a été mal construite par des réseaux sociaux où la vérité et la fausseté sont floues, pourrait entraîner l’émergence d’une génération perméable aux théories du complot.