En août 2020, une publication hebdomadaire a suscité la polémique en publiant un article intitulé « Obono l’Africaine » dans lequel la députée LFI était représentée de manière choquante, dépeinte en esclave du XVIIe siècle dans un village du Tchad. Cette représentation était accompagnée d’une illustration montrant Danièle Obono avec un fer autour du cou.
Le directeur et un journaliste de l’hebdomadaire d’extrême droite « Valeurs Actuelles » ont été définitivement condamnés pour « injures » et « complicité d’injures à caractères racistes » envers la députée LFI Danièle Obono. L’hebdomadaire avait publié un récit intitulé « Obono l’Africaine » et sous-titré « Où la députée insoumise expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage », dans lequel Danièle Obono était dépeinte en esclave du XVIIe siècle dans un village du Tchad. Le texte était accompagné d’une illustration montrant Danièle Obono le fer autour du cou.
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi d’Erik Monjalous, directeur de la publication, et de Laurent Jullien, rédacteur de l’article mis en cause. Les deux avaient été condamnés, en novembre 2022, à une amende de 1 000 euros avec sursis chacun, pour « injure publique à raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion », et complicité de ce délit. Les juges de la Cour d’appel avaient souligné la succession de situations humiliantes dans laquelle est placée Danièle Obono dans cette fiction, et souligné que seul le personnage de Mme Obono se retrouve dans une succession de situations humiliantes, traitées de façon particulièrement réaliste.