L’activiste pour un autre type de mondialisation et ancien député européen écologiste a exprimé sa réaction, lundi, face à la protestation de mécontentement venant des agriculteurs.
Le lundi 22 janvier, José Bové, ancien député européen et écologiste, était sur Franceinfo pour discuter de la crise financière que connaissent les agriculteurs. D’après lui, pour résoudre cette crise , il est essentiel d’initier de profondes transformations, tant au niveau de Bruxelles qu’au niveau national. L’agriculture traversant de graves difficultés financières, ces derniers se mobilisent contre des charges financières et des normes environnementales qu’ils jugent excessives. De plus, ils dénoncent aussi le phénomène de l’ « agribashing » dont ils se sentent victimes.
José Bové estime également que les prix fixés pour les producteurs ne correspondent pas aux coûts de production. C’est un sérieux problème pour la France et l’Union européenne qui sont en difficulté en raison de l’acceptation des accords de l’OMC et l’alignement sur les prix mondiaux. En l’absence de soutien tarifaire basé sur les coûts de production, de nombreux agriculteurs se retrouvent dans une précarité financière et les aides ne suffisent pas à compenser leurs revenus.
Pour une transformation de la politique agricole européenne
José Bové préconise pour une refonte drastique de la Politique Agricole Commune. En assurant les revenus des agriculteurs, le débat sur le thème de l’agriculture contributrice à la lutte contre le changement climatique pourrait être posé, selon lui.
Les agriculteurs demandent la persistance de la défiscalisation du gasoil non routier. Son utilisation est constamment associée à l’industrie agricole, tout comme pour la pêche, a rappelé José Bové affirmant que l’utilisation de tracteurs par exemple n’est pas un luxe mais une nécessité pour leur travail. Par conséquent, il semble juste que les travailleurs dans ces secteurs bénéficient de cette défiscalisation. À l’heure actuelle, aucune alternative n’est proposée.
En conclusion, José Bové propose la création d’une véritable organisation européenne de l’agriculture. Il suggère de cesser de blâmer l’Europe pour les problèmes nationaux.