Le chef du Sénat vise à « maintenir » un « concept de la législation Veil : en premier lieu, le droit des femmes, et par la suite, après une période définie, le droit de l’enfant à voir le jour ».
Le mardi 23 janvier, Gérard Larcher, actuel président du Sénat et membre du parti Les Républicains, a indiqué lors d’une interview sur 42mag.fr, ne pas souhaiter l’inscription du droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution. Il justifie cette position en expliquant qu’il ne considère pas que l’IVG soit en danger dans notre pays. Cette discussion s’inscrit dans la perspective de l’étude du projet de loi qui ambitionne de graver le droit à l’IVG dans le marbre de la Constitution; un projet qui sera examiné dès le lendemain.
Gérard Larcher contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution
Gérard Larcher précise sa pensée, en affirmant que selon lui, la Constitution ne doit pas se transformer en recueil de droits sociaux et sociétaux. Il rappelle que de nombreuses décisions prises par le Conseil constitutionnel assurent déjà la garantie de l’IVG dans notre pays. Si le droit à l’IVG était menacé, il déclare sans ambages qu’il se mobiliserait pour sa préservation.
État des lieux de l’IVG par Gérard Larcher
Le président du Sénat est un fervent défenseur de l’IVG. Sa principale préoccupation réside dans les conditions de réalisation de l’IVG. Ainsi, il déplore la fermeture de 130 centres d’IVG en l’espace de dix ans. Le premier défi selon lui, est celui de la mauvaise considération que notre société offre aux femmes qui, à un moment donné, prennent la décision d’avorter. Décision qui a d’ailleurs conduit à l’extension des délais d’IVG.
Le respect de la loi Veil selon Gérard Larcher
Pour appuyer son point de vue, Gérard Larcher évoque la loi Veil qui, selon lui, met en avant d’abord le droit des femmes à disposer de leur corps, avant de se soucier du droit de l’enfant à venir. Il estime que c’est ce fragile équilibre qui ne doit pas être perturbé par une inscription de l’IVG dans la Constitution.