Ce vendredi, Gabriel Attal planifie de soumettre des suggestions relatives au GNR, un type de carburant principalement utilisé par les agriculteurs pour leurs tracteurs et qui fait face à une hausse de ses taxes.
Première réponse à la grogne des agriculteurs
Face aux frustrations croissantes des agriculteurs, des annonces sont attendues le vendredi 25 janvier de la part du Premier ministre, Gabriel Attal. Une part de ces annonces portera sur le gazole non routier (GNR). La suppression graduelle d’une fraction des exonérations fiscales qui lui sont attachées, décrétée par le gouvernement en septembre dernier, a amplifié le ressentiment des agriculteurs.
Les doléances des agriculteurs : quels points soulevés par les syndicats à la lumière du gouvernement ?
Cette augmentation qui va graduellement atteindre trois centimes de plus par litre en 2030 est une source d’inquiétude pour les agriculteurs, en dépit d’une négociation avec les syndicats représentatifs comme la FNSEA. Le fait que l’argent collecté par le ministère des finances soit entièrement restitué aux agriculteurs pour soutenir la transition écologique ne les rassure pas complètement. Des incertitudes persistent en effet sur les modalités de compensation annoncées par le gouvernement.
Dans un effort pour apaiser les tensions, le gouvernement envisage de simplifier le processus de dédommagement de la part de GNR facturée aux agriculteurs. Actuellement, le remboursement de l’État s’effectue a posteriori. Après avoir soumis leur facture à la Direction Générale des Finances Publiques, à l’instar d’une note de frais dans le secteur privé, les agriculteurs obtiennent leurs rétributions un an plus tard.
Pas de marche arrière sur l’augmentation du GNR par le gouvernement
Ce système de dédommagement tardif constitue une avance de trésorerie pour les exploitants. Par ailleurs, à cause de la lourdeur administrative, un agriculteur sur cinq ne prend pas la peine de demander un remboursement, ce qui induit une perte nette de revenus. Pour amoindrir cette situation, le gouvernement envisage de rembourser rapidement une large fraction de la somme déboursée, dans le courant de l’année. Quant aux plus petits agriculteurs, ils bénéficieraient d’un remboursement forfaitaire immédiat, simplifiant ainsi leurs démarches.
Cependant, ces ajustements pourraient ne pas suffire à apaiser le mécontentement lié au GNR. Malgré ces tensions grandissantes, l’exécutif ne compte pas abandonner la hausse des taxes. L’abandon de cette mesure serait en effet mal perçu du point de vue écologique. De plus, en cédant sur le GNR agricole, le gouvernement craint une répercussion sur d’autres secteurs, comme celui des transports, qui sont eux aussi concernés par les contraintes du GNR. Il s’agit d’un positionnement délicat, puisque les questions de fiscalité sur les carburants en France ont fréquemment été à l’origine de crises sociales, comme le mouvement des gilets jaunes majoritairement provoqué par une hausse des taxes.