L’équipe gouvernementale fraîchement formée par Gabriel Attal, révélée au grand jour ce jeudi, se compose de 14 ministres, pour une grande part provenant du spectre politique de droite. D’après Stéphane Zumsteeg, à la tête du département « Opinion et politique » au sein de l’institut Ipsos, Emmanuel Macron demeure fidèle à la stratégie de « séduction de personnalités isolées » qu’il déploie depuis 2017.
Gabriel Attal, nouveau Premier ministre, exige de son équipe gouvernementale de l’initiative et des résultats concrets. Le jeudi 12 janvier, il a dévoilé un cabinet redimensionné de 14 ministres respectant une parité de genre mais avec une forte représentation de personnalités issues de la droite politique française. Huit parmi ces quatorze ministres ont soit été affiliés au parti Les Républicains, soit à l’Union pour un Mouvement Populaire. Pour Stéphane Zumsteeg, chef du département « Opinion et politique » de l’institut de sondage Ipsos, cette situation est une répétition de ce qui se passe depuis 2017. Il indique : « C’est à nouveau le même scénario. Il n’y a rien de surprenant. Depuis 2017, Emmanuel Macron n’a pas arrêté de poursuivre la même stratégie, à savoir affaiblir la droite républicaine autant que possible. Il emploie toujours la tactique des débauchages individuels qui semble toujours efficace. »
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Un cabinet orienté vers la droite
Malgré que Bruno Le Maire reste à la tête du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et que Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti conservent leurs postes respectifs (ministère de l’Intérieur et ministère de la Justice), on observe une inclinaison de l’équipe vers la droite avec l’arrivée de Catherine Vautrin en tant que ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ainsi que l’arrivée de Rachida Dati au ministère de la Culture.
Stéphane Zumsteeg analyse cette situation : « L’objectif est toujours de miser sur une stratégie électorale se disant que les prochaines élections seront déterminées par les choix de la droite. Entre le Rassemblement national et le bloc présidentiel, il y a une petite force (LR) qu’il faut ‘éliminer’ car c’est là que se distinguent les lignes de partage électorales entre la droite radicale et le centre droit. »