De tous temps et en tous lieux, l’être humain a été animé par le besoin de découvrir, de construire, d’innover, de créer. Depuis l’invention de la roue, la piste du temps est jalonnée de progrès qui ont fait grandir l’homme. Et si, surtout depuis la deuxième moitié du XXe siècle, certains de ces progrès sont à regretter du fait des outrages environnementaux qu’ils ont occasionné, beaucoup d’inventions géniales et incroyables de ces dernières décennies, de grande ou de petite envergure, dans les domaines les plus variés, sont le reflet d’une intelligence bienveillante qui vont dans le sens d’un monde meilleur à tout point de vue.
La joaillerie de luxe et le diamant de laboratoire
Le domaine du luxe et de la joaillerie, que l’on pourrait croire, le sachant bien ancré dans des savoir-faire et des traditions ancestrales inestimables qui en ont fait le renom et le succès, étranger à toute idée d’innovation extraordinaire et très éloigné des préoccupations écologiques, a donné naissance à une technologie de pointe extrêmement complexe et innovante relative au diamant.
Depuis les temps lointains où il s’est porté à la connaissance des hommes, le diamant a toujours suscité le plus vif des engouements. La quête insatiable de cette merveille de la nature, convoitée autant pour sa pureté que sa dureté exceptionnelle et son éclat unique, a donné naissance à la mise en œuvre de gigantesques moyens techniques. L’homme n’a lésiné sur aucun de ces moyens pour remonter des entrailles de la terre ne serait-ce qu’une minuscule étincelle du joyau : en plus d’énormes quantités d’hydrocarbures et d’eau, l’explosion de pas moins de 10 tonnes de roche est nécessaire à l’obtention d’un diamant d’un carat.
L’extraction des diamants de gisements marins demande une mise en œuvre encore plus lourde.
Qu’est le diamant ?
Produit d’un lent, long et puissant travail au sein des profondeurs terrestres, le diamant est uniquement constitué de carbone pur. Sa naissance remonte à environ 2,5 milliards d’années et c’est par un processus de formation très complexe qu’il est arrivé jusqu’à nous.
En effet, le diamant s’est formé, il y a bien longtemps, dans le manteau terrestre à quelques 150-200 kilomètres de profondeur où la pression existante, 150 000 fois plus forte que la pression atmosphérique, a permis de cristalliser et de stabiliser les dépôts de carbone présents.
Lors d’éruptions volcaniques très anciennes, ces cristaux de carbone pur ont été expulsés, entraînés par de la roche connue sous le nom de kimberlite, des profondeurs terrestres vers les couches plus superficielles. Les cristaux de diamants se sont accrochés lors de leur ascension à ces roches.
L’extraction des diamants nécessité de forer puis de faire exploser des tonnes de roches de kimberlite. Ces roches sont ensuite concassées puis passées au crible pour séparer les pépites de diamant de la roche vulgaire. Ce travail d’extraction est extrêmement long, très coûteux et dommageable pour l’environnement.
Les mines de diamants, à force d’être exploitées, s’épuisent mais il est cependant impensable de se priver du diamant.
La symbolique d’éternité, d’amour inconditionnel, de pureté qu’il véhicule est irremplaçable en joaillerie. Que serait une bague de fiançailles sans diamants ?
Les autres domaines, plus pragmatiques, qui l’utilisent, tels ceux de certaines industries où sa dureté inégalée et ses propriétés inaltérables en font un élément incontournable, perdraient aussi beaucoup à ne plus pouvoir l’utiliser. Mais le diamant reste avant tout indissociable de la joaillerie aux yeux de tous.
Diamant de laboratoire
Depuis les années 1950, des recherches ont été conduites pour reproduire en laboratoire les conditions intra-terrestres identiques à celles qui ont permis la naissance du diamant au sein du manteau terrestre.
La société Lonité, située en Suisse aux abords de la ville de Zürich, a été l’unes des ces premières entreprises à initier des recherches pour créer un véritable diamant qui serait, non plus le fruit des entrailles de terre, mais celui de laboratoires ultra modernes dotés d’un matériel des plus complexes et sophistiqués. Spécialisée au départ dans la joaillerie, elle s’est très tôt intéressée aux premières découvertes scientifiques laissant entrevoir la possibilité d’élaborer des diamants de laboratoire. Au fil des années, la poursuite des recherches et des progrès technologiques a été significative, les résultats se sont affinés et, de nos jours, la maison Lonité produit invariablement des diamants de carbone pur à 99,99 % dont la qualité reçoit les meilleurs certificats de contrôle de qualité et de garantie de pureté.
D’autres laboratoires, en lien avec la joaillerie ou l’industrie, ont développé des techniques différentes aboutissant, elles aussi, à des diamants de grande pureté, très semblables par leurs propriétés aux diamants naturels. Ces diamants sont appelés diamants de synthèse. Un diamant de synthèse a pour point de départ un tout petit diamant, lui aussi de synthèse ou naturel, qui est chauffé à des températures extrêmement élevées dans des fours, véritables « couveuses » à diamants, qui le font croître jusqu’à une taille beaucoup plus conséquente.
La technologie nommée HPHT, utilisée par Lonité diffère entièrement de celle du diamant de synthèse. Le diamant Lonité, nommé diamant du souvenir ou diamant de crémation, ou diamant funéraire, se crée à partir du carbone des cendres de crémation, de cheveux ou bien de poils ou cendres d’animaux. Par une série de procédés extrêmement complexes et à l’aide d’un équipement très sophistiqué, la matière est purifiée jusqu’à l’obtention d’un carbone pur à 99,99 %. Puis le carbone pur est cristallisé de façon à ce qu’il soit, à l’image du diamant terrestre, on ne peut plus dense et stable. Les étapes de transformations des cendres, cheveux ou poils d’animaux soumettent la matière aux chaleurs et aux pressions extrêmes et aux mouvements de rotation semblables à ceux qui ont eu cours au sein de la matrice terrestre.
Le résultat en est un diamant d’une pureté irréprochable semblable aux diamants naturels qui font courir les hommes depuis des millénaires.
Le diamant du souvenir possède un plus inestimable : son origine en fait un diamant à l’identité unique qui détient l’empreinte d’une individualité propre, semblable à nulle autre. La notion d’éternité qui le symbolise s’en trouve amplifiée, s’unissant à l’éternité de l’être qu’il représente.
On doit donc à l’intelligence de l’homme, la longévité assurée d’une des plus précieuses merveilles de la nature, le diamant, que l’on peut maintenant choisir de ne pas devoir à la force brute des dynamiques mais à la dextérité, la haute technologie et le respect de la terre, des valeurs profondes et de la vie.