Vendredi, à Cherbourg, le chef de l’État a pris la parole devant un groupe de militaires. Il a exhorté les fabricants d’armes français à « accélérer le rythme » de leur production.
« Si la Russie gagne, la sécurité européenne n’existe plus. »
C’est de manière très déterminée que le président français Emmanuel Macron a affirmé, ce vendredi 19 janvier, que la France a la responsabilité d’empêcher la Russie de gagner. C’était lors de ses vœux aux forces armées qui se déroulaient à Cherbourg (Manche) qu’il a ainsi réitéré son soutien indéfectible à l’Ukraine. Selon lui, il est impératif de ne pas laisser la Russie croire qu’une victoire est à sa portée.
Les fabricants d’armements doivent accélérer
Le président de la République a de plus exhorté les producteurs d’armements à accélérer leur rythme, augmenter leur volume de production et innover davantage pour basculer vers ce qu’il a qualifié de « mode guerre économique ». Il a vigoureusement souligné qu’il ne faut plus jamais accepter des temps de production qui s’étirent sur plusieurs années, critiquant ouvertement la léthargie qui avait pris le dessus dans ce secteur avant que l’Ukraine ne soit envahie.
Une amélioration notable, mais un chemin reste à parcourir
Le président a par ailleurs salué certains progrès remarquables, comme l’amélioration des rythmes de production pour le canon Caesar, le missile Mistral, l’avion de combat Rafale et les radars imaginés par Thales. Néanmoins, il regrette que d’autres acteurs du secteur n’aient pas saisi assez rapidement la modification du contexte stratégique, et l’importance cruciale de pouvoir livrer rapidement. Il a également pointé du doigt les occasions manquées par ces acteurs ces derniers mois.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait d’ailleurs lui aussi évoqué la veille quelques « mauvais élèves », notamment en ce qui concerne la production des missiles de défense sol-air Aster par MBDA. Macron a insisté sur le fait que le respect des délais de production est une nécessité absolue, invitant à envisager la production non plus en termes d’années, mais de mois voire de semaines.