L’artiste du cinéma était en procès mardi à la cour de police de Paris, accusée d’avoir attaqué le créateur associé de Mediapart en février 2023, dans un établissement de restauration de la capitale française.
La cinéaste Maïwenn a fait l’objet d’une condamnation mardi 16 janvier, à une amende de 400 euros pour violence volontaire sans incapacité de travailler, comme le rapporte un correspondant de 42mag.fr présent lors de l’audience. En février 2023, elle avait attaqué Edwy Plenel dans un établissement parisien. En outre, Maïwenn doit aussi dédommager pour préjudice moral le fondateur de Médiapart à hauteur d’un euro et verser à Médiapart 1 500 euros pour le même préjudice. La sentence avait été prononcée au tribunal de police de Paris, alors que le procureur avait demandé une amende de 700 euros.
Lors de l’audience, elle n’a pas présenté d’excuses à Edwy Plenel, le fondateur de Médiapart : « Je ne présente pas mes excuses et je n’éprouve pas de regrets », a-t-elle déclaré. « Aucun acte violent n’aurait pu dédommager ce que j’ai enduré », a indiqué Maïwenn. « Mon comportement ne correspond pas à l’ampleur du bouleversement que Médiapart a causé dans ma vie ». De son côté, à la sortie du tribunal, Edwy Plenel a déclaré : « La justice a écouté nos arguments. »
Maïwenn, pour sa part, parle d' »un viol moral »
En juin 2023, dans une interview accordée au Journal du Dimanche, la réalisatrice avait reconnu avoir porté la main sur Edwy Plenel, le cofondateur de Mediapart, en réponse à la publication de son audition au cours de l’affaire Luc Besson, le père de sa fille, accusé par l’actrice Sand Van Roy de viol. « C’est pas les enquêtes de Mediapart sur Luc Besson que je leur reproche, mais ce qu’ils m’ont fait subir directement », a expliqué Maïwenn dans cet hebdomadaire. Elle a déclaré avoir éprouvé « un viol moral ». En juin 2023, la justice française a confirmé un non-lieu en appel concernant les accusations portées par l’actrice Sand Van Roy à l’encontre de Luc Besson. Toutefois, une enquête judiciaire portant sur les mêmes allégations est toujours en cours en Belgique.