Au cœur d’un conflit familial, une juge du Loiret a rendu une décision : les trois enfants de Delon ne seront plus responsables du suivi médical de leur père. Cette décision pourrait-elle être remise en question prochainement?
La santé de la star du cinéma Alain Delon, aujourd’hui âgé de 88 ans, a été confiée à la justice le 25 janvier dernier. En effet, l’acteur a été placé sous un régime de « sauvegarde judiciaire » en raison d’un différend entre ses enfants concernant son suivi médical. Depuis le début de l’année, les trois enfants d’Alain Delon se livrent une bataille médiatique et judiciaire pour savoir qui sera en charge de la protection de son père, dont la santé a décliné depuis un AVC en 2019. Cependant, le principal point de discorde porte sur un lymphome dont l’acteur est atteint, et sur la poursuite d’un éventuel traitement. Les enfants de la star ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les soins et ont saisi la justice pour trancher.
La fille d’Alain Delon, Anouchka, souhaite emmener son père en Suisse afin qu’il puisse y être soigné. Au contraire, l’aîné de ses fils, Anthony Delon, estime que le traitement est inutile et nuisible, car le lymphome se développe lentement. De plus, il accuse sa sœur de vouloir le ramener en Suisse pour des raisons fiscales. Cette opposition a conduit la justice à prendre une décision.
La juge des tutelles a souligné le désaccord entre les enfants d’Alain Delon concernant « sa prise en charge médicale et des praticiens en charge de son suivi », ce qui a motivé sa décision de désigner un mandataire judiciaire « neutre et impartial » pour assister l’acteur. Cette mesure vise à tenir les enfants à distance du suivi médical d’Alain Delon et à apaiser les débats.
Concrètement, ce régime permet d’éviter qu’un médecin soit trop proche de l’un des enfants de l’acteur et confère au mandataire judiciaire un statut moins contraignant qu’une mise sous tutelle ou curatelle. Le mandataire judiciaire est chargé d’assister l’acteur pour son suivi médical, notamment dans le choix des praticiens qui le prendront en charge. Cette décision, prise en urgence, permettra d’attendre une audience devant le juge des tutelles.