Lundi, le décompte des personnes décédées suite à l’offensive d’Israël dans le sud du Liban a atteint les 200, d’après une estimation de l’AFP. Parmi ces victimes, 146 seraient des militants du Hezbollah. Cela survient plus de trois mois après l’amplification des tensions à la frontière entre ces deux nations.
Informations cruciales à connaître
L’état des choses s’aggrave. Depuis l’offensive du Hamas palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre, des affrontements journaliers ont lieu à la frontière entre Israël et le Liban, orchestrés par l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, qui soutient le Hamas. Le groupe pro-iranien a déclaré la perte de deux combattants « sur la route de Jérusalem »,, expression faisant référence à ses soldats décédés suite à des tirs israéliens, ce lundi 22 janvier, portant à 200 le nombre total de victimes, correspondant au décompte de l’AFP. Ces chiffres sont basés sur les annonces faites par le Hezbollah et d’autres groupes alliés, y compris certaines factions palestiniennes, ainsi que des sources gouvernementales et civiles.
Il est impératif pour Israël d’accepter un accord à deux Etats pour mettre un terme au conflit et assurer sa propre sécurité. Des ministres européens en charge des Affaires étrangères ont insisté sur ce point, lundi, avant une réunion au cours de laquelle ils doivent discuter séparément avec leurs homologues israélien et palestinien. « Notre objectif est de construire une solution à deux Etats. Discutons-en », a déclaré Josep Borrell, le ministre européen des Affaires étrangères, alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réitéré son refus d’une « souveraineté palestinienne ». Plusieurs ministres ont répété qu’une solution à deux Etats, un pour les Palestiniens et un pour les Israéliens, est la « seule solution » possible. Dans cette perspective, le rejet de cette solution par Israël est « préoccupant », selon le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
Sébastien Lecornu se rend en Israël. Le ministre des Armées prévoit de rencontrer des familles d’otages du Hamas, lundi, avant d’avoir un entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et plusieurs membres du cabinet de guerre, pour discuter de la situation à Gaza et des possibilités d’une escalade du conflit dans la région.
Des bombardements israéliens ont eu lieu à Khan Younès. Des témoignages rapportent que pendant la nuit de dimanche à lundi, des bombardements israéliens meurtriers ont été perpétrés à Khan Younès, où des affrontements violents entre les troupes israéliennes et les combattants du Hamas ont également eu lieu. En dehors de Gaza, dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban, des alarmes anti-roquettes ont été déclenchées dans la nuit, d’après l’armée israélienne.
Le Hamas donne son « point de vue » sur les événements du 7 octobre. Le groupe islamiste palestinien a admis que des « erreurs ont pu se produire » dans le « chaos » engendré par « l’effondrement soudain des forces de sécurité et militaires » à la frontière entre Israël et Gaza. Cependant, il a nié avoir délibérément ciblé des civils, sauf s’ils étaient « par méprise, dans le cadre d’affrontements avec les forces d’occupation ». Cependant, des vidéos diffusées publiquement montrent des individus armés perpétrant des meurtres aveugles sur le territoire israélien.