Certaines figures politiques commencent à exprimer leur indignation suite aux découvertes d’une investigation concernant les méthodes illégitimes employées par des industriels pour maintenir la vente d’eau polluée.
Des révélations faites par l’unité d’investigation de Radio France, conjointement au quotidien Le Monde, mettent en lumière des procédures illégales de filtration de l’eau par d’importants manufacturiers. Ces révélations suscitent l’indignation de divers acteurs politiques. L’enquête dévoile effectivement que plusieurs grands fabricants, y compris Nestlé, ont dissimulé à leurs consommateurs que l’eau qu’ils exploitaient était polluée. Pour continuer à l’embouteiller, ils se seraient servis de méthodes de purification illégales. Près de 30% des marques d’eau seraient impliquées. De plus, l’enquête souligne que le gouvernement, mis au courant depuis 2021, a même proposé une exemption pour l’utilisation de certains systèmes filtrants non homologués, malgré l’opposition de nombreuses de ses administrations.
Marine Tondelier des Écologistes : « Le gouvernement était au courant depuis 2021 ? »
« C’est scandaleux, nous réclamons des pénalités », rétorque sur le réseau social X Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. Révulsée par le fait que « l’eau en bouteille naturelle est cent fois plus onéreuse que l’eau du robinet », l’élue politique dénonce l’utilisation de méthodes de purification interdites et s’interroge sur la plateforme sociale : « Et le gouvernement était au courant depuis l’année dernière? ». Elle fait référence aux informations divulguées par l’unité investigative de Radio France et le journal Le Monde. En effet, une rencontre à huis clos a eu lieu en 2021 à Bercy avec des représentants de Nestlé. Selon ces révélations journalistiques, un permis d’exception aurait même été accordé à cette entreprise pour utiliser certains filtres non adéquats, et ce, malgré la résistance de plusieurs administrations.
Mathilde Panot (La France Insoumise) : « L’État n’a pris aucune mesure pour protéger les consommateurs »
« L’État était informé mais n’a pris aucune mesure pour protéger les consommateurs. Pire encore, il n’a pas fait part de ces faits à la justice », critique mardi sur le réseau social X, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale. La dirigeante des députés de La France Insoumise déplore également le comportement de la multinationale. « En plus d’accaparer de plus en plus les ressources en eau, Nestlé met en péril la santé publique. C’est du cynisme de l’industrie qui se croit tout permis », publie sur X Mathilde Panot qui a présidé en 2021 une commission d’enquête « sur l’accaparement de la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences ».