« Nous donnons naissance à des enfants car cela constitue l’essence de notre existence », réitère le président du groupe Renaissance au sein de l’Assemblée nationale.
En réponse à la diminution du taux de natalité, le chef de l’État a exhorté lors de sa conférence de presse mardi soir, à un « refortification démographique », une phrase qui a engendré une controverse chez diverses organisations féministes. « Examinez l’histoire de l’humanité, une communauté qui ne procrée pas est vouée à disparaître », justifiait Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, tout en dénonçant une « contestation malveillante ».
Réactions aux annonces du président sur la réforme du congé parental
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Sylvain Maillard réalise que la démographie, qui était « autrefois une puissance française, ne l’est plus », avec une année 2023 marquée par une nouvelle diminution de la natalité en France (678 000 naissances, soit une réduction de 6,6% par rapport à 2022) Le « refortification démographique », indique le député, est un sujet « philosophique, potentiellement économique, et sans aucun doute politique ».
« Dans l’ordonnancement de notre société, si nous consentons à être une société uniquement composée de personnes âgées, c’est la fin d’une société, d’une organisation politique. Nous avons besoin d’avoir plus d’enfants, de veiller à maintenir un équilibre entre les naissances et les décès », soutient Sylvain Maillard, en adhérant résolument à la politique nataliste. Critiqué sur l’usage du terme « refortification », il pense qu’il s’agit d’une « fausse controverse ».
Renforcement démographique
« Observez l’histoire de l’humanité, une société qui n’a pas d’enfants est vouée à disparaître, il est donc vital pour nous, pour ce que nous représentons, pour ce qu’est la France, d’avoir des enfants, de maintenir un dynamisme ». Il poursuit : « On fait des enfants parce que c’est dans l’ordre des choses de construire une civilisation qui est la nôtre, qui est française et de veiller à ce qu’elle continue. Qu’elle subsiste. Ce sont les forces d’une société. Elles se bâtissent à travers la jeunesse ».
Parmi les mesures évoquées pour initier cette « refortification démographique », Emmanuel Macron a mis en avant l’abolition du congé parental, supplanté par un congé de naissance, plus court mais mieux rémunéré. « L’objectif, c’est sa prise, c’est-à-dire que les parents aient la possibilité de choisir. Un véritable choix de rester près de leur enfant au début. Nous savons combien les 1 000 premiers jours sont cruciaux [période actuellement couverte par le congé parental, mais qui ne le serait plus avec le congé de naissance d’une durée approximative de 182 jours« , souligne Sylvain Maillard.
« Un choix pour la manière dont on s’organise », ajoute-t-il, « un choix accepté et volontaire par tous et non basé sur une décision financière. Actuellement, c’est une décision financière. Ceux qui peuvent se le permettre arrêtent de travailler. Ceux qui ne le peuvent pas, continuent de travailler. Ce que nous souhaitons, c’est que tous ceux qui désirent arrêter puissent le faire, donc il faut mieux le rémunérer et de ce fait, il sera plus court ».