Dans l’éventualité où Gabriel Attal aurait pour ambition de modeler un gouvernement reflet de sa personnalité, lorsqu’on se penche sur sa composition, on observe une forte représentation d’anciens partisans de Sarkozy.
Le gouvernement du nouveau Premier ministre français Gabriel Attal est désormais en place, avec une légère tendance vers la droite. En effet, Catherine Vautrin et Rachida Dati font leur entrée, apportant une variation en dépit de la stabilité qui prévaut dans les rôles clés. Ce nouveau gouvernement, qui se dit à l’image de Gabriel Attal, a été convoqué pour la première fois par Emmanuel Macron le vendredi 12 janvier pour le conseil des ministres.
Aussi, huit des quatorze nommés étaient déjà actifs lors du mandat de Nicolas Sarkozy. On peut citer Catherine Vautrin, une des voix fortes de Sarkozy lors des primaires Républicaines de 2016, et Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice de 2007 à 2009. Quant à Marie Le Bec, la plus jeune du gouvernement, elle a débuté sa carrière politique en soutenant l’ancien président en 2007. Il faut aussi mentionner la présence de figures bien connues telles que Bruno Lemaire, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, ou encore de Christophe Béchu et Aurore Bergé, ayant également des racines à l’UMP. Stéphane Séjourné, quant à lui, reste le seul à représenter le macronisme historique avec une orientation de gauche.
La tendance droitière de ce nouveau gouvernement n’a cependant pas été au goût de tous. François Bayrou, leader du MoDem, en a d’ailleurs vivement protesté.
L’empreinte Macron revendiquée
A la question de savoir si c’est Attal ou Macron qui a orchestré ce recentrage droitier, certains murmurent que le président Macron en est l’instigateur. Rachida Dati affirme même être entrée en poste suite à un appel du président. De plus, Catherine Vautrin n’a rencontré Gabriel Attal pour la première fois que mercredi 10 janvier. L’entourage du Premier ministre insiste toutefois sur le fait que cette influence présidentielle est tout à fait normale.
Au bilan, ce nouveau gouvernement convie des personnalités politiques expérimentées, dépassant le simple cadre de la majorité. Le président Macron prévoit d’ailleurs de s’en expliquer auprès des Français dans les jours qui viennent.
« 30, toujours plus restreint que 42 »
Ce cabinet est aussi annoncé être le plus réduit sous la Cinquième République. En effet, Gabriel Attal ne compte que quatorze ministres (des nominations supplémentaires de secrétaires d’Etat devant intervenir prochainement). Matignon estime le nombre final à 30, soit le total le plus restreint jamais atteint sous la Cinquième République.
Désormais, seuls ceux désignés lors de cette première annonce se réuniront habituellement lors du Conseil des Ministres. C’est une volonté de Emmanuel Macron de rendre l’équipe gouvernementale plus facile à coordonner, plus efficace et plus souple, selon l’Elysée.