À l’approche d’un probable bouleversement gouvernemental, est-ce que le sort d’Élisabeth Borne est sur le fil du rasoir ? Emmanuel Macron pourrait décider de la garder à la primature, en l’absence d’une alternative plus attrayante.
Ce vendredi 5 janvier, au beau milieu de la cérémonie aux Invalides, Élisabeth Borne, Premier ministre, restait de marbre. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a été mentionné pour prendre sa place. Durant tout le week-end, elle est restée en retrait, alors que des rumeurs de son destitutioin circulaient. Depuis les vœux présidentiels de Emmanuel Macron, les conjectures augmentent. À ce moment-là, le chef de l’Etat avait remercié sa Premier ministre, ce qui a été interprété par certains comme un adieu.
Un fort soutien à l’intérieur du gouvernement
Plusieurs fois annoncée sur le départ, Élisabeth Borne a su résister à quelques tempêtes. Certains membres du gouvernement plaident en sa faveur. « Élisabeth Borne est une Première ministre qui a fait preuve de beaucoup de courage« , soutient Olivier Dussopt, le ministre du travail, mettant en avant « son dévouement et son sens du devoir envers l’Etat« . Une personne proche de la Première ministre lui adresse cet ultimatum : « Il devrait la conserver à son poste, son bilan parle pour elle.« Élisabeth Borne a recouru à l’article 49.3 de la constitution française à 23 reprises et connaît bien le milieu parlementaire. Elle possèderait donc encore des atouts, cependant ses relations avec Emmanuel Macron seraient difficiles, voire conflictuelles. « Il ne peut plus la supporter« , déclare un proche du président. Son départ semble acté, pourtant le bouleversement tant attendu tarde à venir.