La réalisation américaine « Priscilla », issue du travail de Sofia Coppola, narre le récit de la vie de la femme qui prendra le nom de Priscilla Presley à la suite de son union avec le King, Elvis. On y explore également la thématique de l’émancipation. Le public pourra découvrir ce film à compter du mercredi 3 janvier dans les cinémas.
Priscilla Beaulieu est âgée seulement de 14 ans lorsque son chemin croise celui d’Elvis Presley en 1959 à Wiesbaden en Allemagne, sur une base militaire américaine où son père est en service. De son côté, l’artiste effectue son service militaire. Priscilla est encore étudiante et face à l’opposition de ses parents, elle ne le rejoint à Memphis qu’en 1962.
C’est exactement cette période de vie qui inspire Sofia Coppola, qui utilise partiellement le livre de Priscilla Presley, Elvis et moi pour son adaptation. « Je n’avais en tête que le mythe d’Elvis et Priscilla, leurs images ensemble, semblables à une sorte de royauté américaine, » déclare la réalisatrice. « Mais à la lecture de son livre, j’ai réalisé que je savais très peu sur Priscilla. Je ne savais pas par exemple qu’elle était encore au lycée quand elle vivait à Graceland. En connaissant son histoire, j’ai eu une forte impression, j’étais très étonnée. »
Des thèmes agréables à Sofia Coppola
Dans Priscilla, Sofia Coppola retrouve des thèmes qu’elle affectionne, notamment le personnage de la jeune fille enfermée dans une prison dorée, bien soignée et gavée de cadeaux mais qui s’ennuie mortellement et sert principalement à divertir ou plaire. Le film, co-produit par la réalisatrice, montre une empathie évidente pour son personnage, ce qui n’est pas le cas pour Elvis Presley. Entouré continuellement d’une horde d’hommes, dévoilant une personnalité paranoïaque, narcissique, infidèle et accro aux médicaments, il ne sort pas grandi de cette histoire.
Cependant, Sofia Coppola ne cherche pas à le condamner : « J’ai voulu vraiment le représenter à travers le regard de Priscilla, en tâchant de l’analyser avec une certaine sensibilité. Il faut admettre qu’il endurait des souffrances et son attitude n’était pas uniquement celle d’un monstre… Il ambitionnait d’être un acteur acclamé et ne jouait que dans des films insignifiants, ce qui ne l’excuse certes pas. Leur relation était complexe et je voulais décrire, à son âge, ce que signifiait grandir et trouver son identité, tout en vivant avec une personnalité dont le contrôle envahissait sa vie privée. »
« Magnifiquement réalisé et admirablement interprété par un duo issu de la télévision, Cailee Spaeny et Jacob Elordi, Priscilla est peut-être un peu trop prudent, mais fait clairement ressortir avec suffisamment d’ironie une époque où les femmes étaient encore plus silencieuses et « objectifiées » qu’aujourd’hui. »