La structure dénommée Plateforme automobile, porte-parole du secteur automobile en France, a établi lundi le constat de l’année 2023 en ce qui concerne le parc automobile national. On observe une progression significative de l’électrification, Tesla bénéficiant particulièrement de cette tendance.
L’année 2023 est une année prometteuse pour le secteur automobile en France. Les données publiées par la Plateforme automobile, un organisme représentatif de l’industrie automobile nationale (fabricants, fournisseurs…), révèlent que près de 1,8 million de véhicules neufs ont été immatriculés en 2023, soit une progression de 16% par rapport à l’année précédente. Étonnamment, ce sont les véhicules électriques et hybrides rechargeables qui sont les plus en progression, représentant désormais une immatriculation sur quatre.
C’est Tesla qui profite le plus de cette tendance d’électrification du parc automobile en France. Les ventes de cette entreprise dirigée par Elon Musk ont enregistré une croissance de 115% en 2023, largement au-dessus de la moyenne du marché. Par comparaison, le groupe Renault, qui comprend entre autres la marque Dacia, est à +17%, et Stellantis à seulement +2%. Cependant, en termes de volume, ces derniers restent bien évidemment loin devant Tesla.
Par ailleurs, Tesla peut se vanter d’être en tête du classement des véhicules entièrement électriques avec son modèle Model Y avec ses 37 000 immatriculations enregistrées l’année dernière, devançant ainsi la Dacia Spring et la MG4. Insigne supplémentaire, il s’est vendu deux fois plus de Tesla Model Y que de Renault Megane E-Tech, produites dans les usines françaises à Douai. Au final, l’ensemble des modèles électriques commercialisés en France a représenté presque 17% des ventes totales de véhicules, et les hybrides rechargeables 9%.
Arrivée de deux nouveaux véhicules électriques français
L’année 2024 voit l’arrivée de nouveaux critères de bonus, basés sur le score écologique de la construction des voitures, ce qui a pour conséquence d’exclure désormais les modèles chinois, comme la MG4 ainsi que la Dacia Spring, cette dernière était jusqu’à présent la voiture électrique la moins coûteuse sur le marché français. Cette exclusion pourrait les désavantager et impacter leurs ventes. Cependant, la Tesla Model Y reste éligible.
De plus, l’éventail des choix proposés par les constructeurs devrait encore s’élargir en 2024. En particulier, on attend avec impatience l’arrivée de deux nouveaux modèles français abordables, à moins de 25 000 euros : la Citroën ë-C3 au printemps et la Renault 5 en automne. En outre, ces modèles pourront faire partie de l’offre de location à 100 euros, promesse électorale d’Emmanuel Macron, qui est lancée le premier jour de l’année par le gouvernement à l’intention des ménages à faibles revenus. La ë-C3 sera même disponible à seulement 54 euros par mois avec cette offre, et Citroën ambitionne d’en faire à terme le modèle électrique le plus vendu en France, mais aussi en Europe.
La préoccupation principale des constructeurs est la remise en question ou non des subventions à l’achat de véhicules électriques dans le cadre des mesures d’économies budgétaires du gouvernement. Le bonus de 5 000 euros pourrait être ainsi prochainement ramené à 4 000 pour les ménages les plus aisés. Cela serait, cependant, un moindre mal en comparaison de l’Allemagne où le bonus a abruptement été supprimé le 17 décembre.