Un grand nombre de véhicules anciens dont les résidents européens n’ont plus l’intérêt sont transportés jusqu’en Afrique, où ils sont stationnés dans des importants parcs auto où la clientèle se rend pour effectuer ses achats. Un aperçu sur place au Togo.
Dans un port togolais, des milliers de voitures sont en attente d’un second souffle. Elles ont jadis sillonné les routes européennes, mais aujourd’hui, jugées trop anciennes et polluantes, elles ne trouvent plus grâce à nos yeux. Au lieu d’être destinées à la démolition, ces voitures sont acheminées vers l’Afrique par des vendeurs dédiés. Le véhicule le moins coûteux est disponible pour 2 500 euros, mais il faut généralement débourser le double pour une voiture en état acceptable. Certaines sont en piteux état, affichant 15 à 20 ans d’usure. Mais pour les habitants de l’Afrique de l’Ouest, c’est souvent l’unique alternative.
Absence de constructeurs automobiles
Comme il n’y a aucune usine automobile dans la région, les consommateurs se voient contraints de se tourner vers ces véhicules d’occasion. Approximativement quatre à cinq millions de ces voitures retrouvent une nouvelle vie en Afrique chaque année, ce qui représente près de la moitié du marché mondial de l’occasion. Les autorités affirment avoir pris les choses en main en créant un observatoire spécifique pour suivre l’évolution du transport terrestre.