La grande ouverture du Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, l’événement le plus prestigieux de ce type à l’échelle mondiale, est prévue pour le vendredi 2 février 2024. Cette 46ème édition sera marquée par la mise en lumière de la gente féminine, tout en subissant les effets des restrictions budgétaires.
Un événement marquant et récurrent dans la région de l’Auvergne est sans aucun doute le Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand, qui est la plus grandiose célébration de ce type à l’échelle mondiale. Elle se tiendra du 2 au 10 février 2024. Avec plus de 500 projections planifiées à travers différents agendas, cette 46ème édition aura ainsi pour thème principal, la femme.
Les femmes seront omniprésentes : dans les films, au sein des débats, des rencontres professionnelles et des conférences offertes au public, sans oublier sur scène », précisent les organisateurs. Qu’elles soient derrière ou devant la caméra, les femmes seront le centre de cet événement, notamment grâce à une rétrospective nommée « Insoumises, Portraits de femmes rebelles », qui inclut des films de 12 pays, de 1971 à 2021. Que ce soit des fictions, des animations, des comédies, des policiers : les trois compétitions à savoir nationale, internationale et Labo, présenteront 133 courts-métrages, qui ont été sélectionnés parmi 9 400 films inscrits. Onze femmes faisant partie du jury, en tant que réalisatrices, journalistes, scénaristes, auront la tâche d’élire les gagnants.
Contrairement aux années précédentes, le festival ne sera pas consacré à un pays en particulier, mais plutôt à un continent : l’Europe. Plus précisément, l’honneur sera attribué à 24 réalisatrices européennes, telles que la Suissesse Corina Schwingruber Ilic, qui dénonce dans « All Inclusive » les excès de consommation de la société.
Pour la troisième année consécutive, un film jugé comme meilleur Queer métage sera distingué parmi les films en compétition, qui, au-delà de la thématique LGBT, « mettra en avant un monde qui se défie des stéréotypes », soulignent les organisateurs.
Le Marché du film court, qui sert de plate-forme d’échange pour le secteur du court métrage, se tiendra du lundi 5 au vendredi 8 février.
Le financement du festival a été réduit de moitié
Pour la première fois dans son histoire, le festival a été forcé de limiter le nombre de programmes dans ses compétitions. Par conséquent, la sélection nationale passera de 12 à 10 programmes, et l’internationale descendra de 14 à 12. De plus, il a dû légèrement augmenter le prix des billets. « Ce sont les trois années difficiles que nous avons dû surmonter qui nous ont poussés à prendre ces décisions », a déclaré le président Eric Roux. L’édition de 2021 a dû se réaliser à distance en raison de la pandémie, et la suivante a été perturbée par les mesures sanitaires.
À noter aussi que les subventions apportées par la région Auvergne-Rhône-Alpes à l’encontre du festival ont subi une réduction de moitié au printemps. Ces dernières sont passées de 200 000 à 100 000 euros, sur un budget global estimé à 3,2 millions d’euros.