Une enquête préliminaire pour agression sexuelle a été lancée par le procureur de Paris à la suite d’une nouvelle accusation déposée contre le comédien, le 9 janvier passé. L’agression sexuelle supposée se serait produite au moment d’un tournage à Doué-en-Anjou, dans le département de Maine-et-Loire, en mars de 2014.
« Gérard Depardieu semble constamment viser les plus vulnérables, qu’il s’agisse de Charlotte Arnould racontant son histoire, de la nouvelle accusatrice ou des autres« , a déclaré lundi Carine Durrieu-Diebolt, avocate, sur 42mag.fr. L’une de ses clientes a porté plainte vendredi pour une agression sexuelle survenue sur un plateau de tournage en 2021, l’accusation visant l’acteur Gérard Depardieu, déjà dans le viseur pour des allégations d’agressions sexuelles.
Carine Durrieu-Diebolt soutient que les faits datent de 2021 et n’ont pas prescrits. Ils se sont déroulés à Paris lors du tournage du film Les volets verts, dirigé par Jean Becker. « Plus d’une vingtaine de femmes ont dénoncé un comportement répréhensible. Il cible toujours les personnes les plus faibles, les employés de bas niveau du cinéma, jamais il ne s’en prend à ses égales ou à des actrices célèbres.« , indique l’avocate. « Sur ce tournage, se trouvaient également Fanny Ardant et Anouk Grinberg, qui n’ont évidemment pas été victimes d’agressions sexuelles« , a-t-elle ajouté.
La femme qui dénonce ces actes a 53 ans, elle était décoratrice de plateau sur le tournage des Volets verts. « C’est une habitude« , a déclaré son avocate, décrivant le schéma d’emprise typique de l’acteur de Cyrano de Bergerac. D’abord des remarques « choquantes« , qui « la sidèrent et la paralysent, puis il enchaîne immédiatement » avec des gestes « obscènes qui touchent les parties intimes des femmes« , a-t-elle précisé.
Des excuses « en la traitant d’emmerdeuse en même temps »
Après des commentaires indécents (« Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte« ), Gérard Depardieu aurait « malaxé son abdomen et ses seins« .
« Ma cliente prétend avoir été coincée entre les jambes de Depardieu. Elle décrit une force immense et qu’elle était complètement dominée, autant physiquement que mentalement. »
Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’une plaignantesur 42mag.fr
Selon l’accusatrice, l’agression aurait été interrompue par les gardes du corps de l’acteur. « Des témoins ont assisté à la scène et ensuite l’équipe a pris en charge la situation », a affirmé Carine Durrieu-Diebolt. La décoratrice a été « écoutée« . Ensuite, « on a demandé à monsieur Depardieu de lui présenter ses excuses, mais il l’a insultée simultanément« , a-t-elle souligné.
Carine Durrieu-Diebolt est également revenue sur le facteur déclenchant qui a incité sa cliente à porter plainte vendredi. « Sa prise de conscience a eu lieu en octobre, après la publication de sa lettre ouverte dans Le Figaro« , a-t-elle expliqué. « Je n’ai jamais abusé d’une femme », avait insisté Gérard Depardieu dans une lettre ouverte parue dans Le Figaro le 1er octobre. Puis, plus tard, les avocats de Gérard Depardieu ont affirmé sur une chaîne de télévision que « rien ne s’était passé lors de ce tournage en septembre 2021 », a-t-elle ajouté. « Cela a été un déclencheur pour ma cliente, elle l’a ressenti comme un déni de son vécu, elle a perçu cela comme une humiliation », a-t-elle souligné.