Robert Badinter, personnalité influente des années Mitterrand, a exercé les fonctions d’avocat, de sénateur et de garde des Sceaux.
L’ancien ministre de la Justice et artisan de l’abolition de la peine capitale, Robert Badinter, est décédé à l’âge de 95 ans. C’est sa collaboratrice, Aude Napoli, qui a annoncé la triste nouvelle à l’AFP. Né à Paris dans une famille juive, Robert Badinter a été profondément marqué par la Seconde Guerre mondiale, ce qui a nourri sa soif de justice.
Il est notamment connu pour avoir porté la loi du 9 octobre 1981 qui a aboli la peine de mort en France, alors même que la majorité des Français étaient en faveur de ce châtiment. Il a poursuivi son combat pour l’abolition universelle de la peine de mort jusqu’à la fin de sa vie. Après avoir quitté le gouvernement en 1986, il a présidé le Conseil Constitutionnel pendant neuf ans. En tant que sénateur socialiste, il a vu son combat aboutir avec l’inscription de l’abolition de la peine de mort dans la Constitution en 2007. De plus, il a également pris part à des réformes de l’ONU et du Code du travail pendant le quinquennat de François Hollande.
Son action en faveur des droits de l’homme et de la justice, ainsi que sa contribution à la suppression de la peine de mort en France et dans le monde, ont marqué l’histoire et la mémoire collective.