Selon Thierry Chopin, expert auprès de l’Institut Jacques Delors, il est impératif pour le Rassemblement national de définir sa position parmi les autres partis politiques d’extrême droite au sein du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen.
D’après Thierry Chopin, conseiller spécial à l’Institut Jacques Delors et invité sur 42mag.fr le mercredi 21 février, l’extrême-droite en France est dans une démarche de banalisation. Selon divers sondages, le Rassemblement national serait en tête à l’issue des élections européennes en France le 9 juin, tandis que d’autres partis d’extrême-droite se positionnent également bien en Italie, aux Pays-bas et en Allemagne.
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Au sein du groupe Idéologies et Démocratie, où siègent les eurodéputés du RN, Thierry Chopin note que « l’idée de quitter l’Union européenne n’est pas totalement écartée« . Il cite comme exemple le PVV de Geert Wilders aux Pays-Bas et l’AfD en Allemagne. « Ces deux partis mènent une stratégie qui semble encouragée par les sondages favorables, et renouent avec des thèmes anti-européens classiques. »
Banalisation versus radicalisation
« Leur approche est plutôt orientée vers la radicalisation et la rupture, plutôt que la normalisation. Cela est illustré par le fait que Geert Wilders et l’AfD en Allemagne proposent un référendum sur la sortie de l’Union européenne. », affirme le conseiller de l’Institut Jacques Delors.
« Le vrai questionnement pour les Français est de savoir où se positionne le Rassemblement national par rapport à ces deux courants ? », interroge Thierry Chopin, conseiller spécial de l’Institut Jacques Delors.
Selon Thierry Chopin, même si les campagnes se concentrent davantage sur les différentes politiques européennes que sur une sortie de l’Union, il constate que le mouvement de banalisation de l’extrême droite en France est « moins marqué » au sein du Parlement européen.