Suite à une interruption d’un mois, Élisabeth Borne se prépare à retrouver son mandat de députée du Calvados. Son objectif est d’acquérir davantage d’influence politique.
Retour soigneusement orchestré à l’Assemblée Nationale
La reprise de ses fonctions à l’Assemblée Nationale ce mardi 13 février a été soigneusement planifiée par l’ex-Première Ministre, Élisabeth Borne. Suite à une pause d’un mois, après près de sept années intenses passées au sein du gouvernement, dont dix-huit mois à la tête de Matignon, Borne s’est préparée à refaire son entrée sur la scène politique. Après s’être ressourcée lors de vacances au Maroc, elle a eu plusieurs rendez-vous – cafés, déjeuners – pour affûter sa stratégie de retour. La députée nouvellement élue du Calvados a par ailleurs eu l’occasion de consulter de nombreux parlementaires, ainsi que des professionnels politiques aguerris, tels que Christophe Castaner et Stanislas Guerini.
Selon les dires de ses proches, Borne est « en pleine forme », « apaisée, sereine et déterminée ». Elle a décidé de revenir à l’Assemblée Nationale afin d’accroître son influence politique. Ainsi, elle entend « être sur le terrain » dans sa circonscription. Par le passé, la critique a souvent remis en cause sa légitimité et lui reprochait un côté « technocratique et austère ». À présent, elle souhaite leur prouver qu’elle est une femme politique à part entière.
Le rôle d’Élisabeth Borne en commission des Affaires étrangères
Élisabeth Borne a l’intention de jouer un rôle actif à l’Assemblée. Selon un ténor de la majorité, elle sera une voix forte, apportant ainsi son expérience au débat et sa capacité à tenir tête à l’opposition. On sait déjà qu’elle siégera au sein de la commission des Affaires étrangères, une commission dont le faible volume de textes à examiner lui permettra de consacrer du temps à sa circonscription. Du côté logistique, son bureau est prêt. C’est l’un des plus spacieux, généralement réservés aux ex-Premiers ministres. Elle est actuellement à la recherche de collaborateurs. À l’intérieur de l’hémicycle, un réaménagement a permis de lui garantir une place de choix, proche des sièges ministériels. Son suppléant occupe une place plus reculée, que l’on surnomme affectueusement « le rang du fond ».
Son retour est bien accueilli par la majorité. Elle n’est cependant pas la seule à effectuer son comeback. D’autres figures du macronisme, telles qu’Olivier Véran et Clément Beaune, retrouvent également leur siège, auparavant confié à des députés moins connus du grand public. Tous recevront les applaudissements de leurs camarades à leur arrivée à la réunion de groupe de mardi. Comme le souligne une députée de la Renaissance, ils ont fait face à de nombreuses critiques, tout en servant leur pays. Reste que, malgré leur retour attendu, ils reprendront leur fonction de parlementaire sans aucun traitement de faveur. «