Une femme trisomique de 50 ans aurait été victime d’une agression sexuelle de la part d’un autre patient dans un établissement public, selon sa mère. Cette dernière accuse l’établissement d’avoir manqué à sa responsabilité de protéger sa fille. Une enquête a été ouverte afin de clarifier les faits et de déterminer la nature de l’agression.
Une enquête est ouverte à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) après qu’une mère a déposé une plainte pour non-assistance à personne en danger par personne morale. Elle reproche à l’établissement public de ne pas avoir protégé sa fille d’un autre patient, qu’elle accuse de viol. Selon la mère, le personnel de l’hôpital lui avait signalé qu’un patient nu avait été retrouvé allongé contre sa fille, dont la couche avait été retirée.
La tutrice légale de sa fille trisomique, âgée de 50 ans, affligée de troubles neurocognitifs, affirme que l’hôpital lui avait promis de prendre des mesures pour la protéger en août, mais rien n’a été fait. L’avocat de la famille déplore que la direction de l’AP-HP n’ait pas signalé cet événement tragique à la justice, ce qu’elle était légalement tenue de faire.
L’AP-HP conteste cette version et assure avoir reçu la mère de la patiente à plusieurs reprises et l’avoir invitée à déposer plainte. Elle affirme également avoir échangé avec la mère sur les mesures de précaution prises pour la sécurité de la patiente, mais que cette dernière avait refusé une proposition de transfert de sa fille dans un autre service. L’AP-HP soutient que l’idée d’un signalement a été validée mais n’a pas été transmise en raison du dépôt de plainte.
Une plainte a été déposée pour viol sur personne vulnérable, et une seconde plainte pour des gestes de nature sexuelle subis au sein de l’hôpital a été déposée le 5 décembre. Une enquête est confiée à la police judiciaire pour préciser la matérialité et la qualification de ces gestes. Le suspect, lui-même interné en psychiatrie depuis de nombreuses années, n’a pas encore été entendu en raison de son état psychiatrique. La mère de la patiente affirme avoir continué de croiser le suspect lorsqu’elle rendait visite à sa fille.