Le candidat principal du parti socialiste rétorque à certains échos de gauche qui critiquent son statut d’intellectuel de gauche basé à Paris, jugé selon eux, très distant des classes sociales défavorisées.
« Je n’ai pas vécu au sein de l’élite parisienne », s’exclame Raphaël Glucksmann, président de la liste Parti socialiste/Place publique pour les élections européennes imminent, cet argument étant adressé lundi 26 février sur 42mag.fr. Face à ses détracteurs de gauche, avec François Ruffin, le député La France insoumise en premier plan, qui l’indexe comme le porte-voix « d’une élite qui s’avance, avec de l’arrogance et de la démesure ».
« Je ne suis pas diplômé de Sciences Po pour aller à Davos », où se déroule chaque année le Forum économique mondial, réplique l’auteur. Au lieu de cela, il affirme être « directement allé aux charniers du Rwanda avant de se rendre en Ukraine et en Géorgie ». « Je ne veux pas mener campagne uniquement dans le 10ème arrondissement de Paris, je vais visiter les usines, je vais rencontrer les agriculteurs, même si je dois essuyer des reproches comme toute la gauche sur le sujet ‘vous nous avez trahis, vous nous avez laissés tomber' », poursuit-il.
« Ce que je veux démontrer, c’est que nous avons un projet qui va répondre aux peurs et aux préoccupations des Français qui sont actuellement les victimes de la globalisation, et que si nous voulons reprendre le contrôle de notre destin face à cette mondialisation, si nous voulons contrôler les multinationales qui ont délocalisé pendant 40 ans, nous ne pourrons le faire qu’au niveau européen, et c’est un vrai débat à gauche », fait-il valoir encore à l’endroit de ses critiques.
Il ne s’arrête pas là. « Ce que je veux faire comprendre aux Français, c’est que tous les débats que nous avons actuellement au Parlement européen ont un impact direct sur leur vie quotidienne. Si vous avez un Starbucks et un PMU qui vendent tous les deux du café à l’angle de votre rue et que le Starbucks paie trois fois moins d’impôts que le PMU, c’est parce que les décisions qui sont prises au niveau européen sont mauvaises, parce qu’il y a des paradis fiscaux comme les Pays-Bas dans lesquels Starbucks choisit de payer ses impôts », souligne-t-il.