Dans l’affaire des emplois fictifs, la cour d’appel de Paris a prononcé en mai 2022 une peine sévère à l’encontre de l’ex-chef du gouvernement. La sentence comporte une incarcération de quatre ans dont une année ferme, une interdiction de se présenter à une élection pendant dix ans et une pénalité financière de 375 000 euros.
« François Fillon souhaite un jugement équitable »
Mardi 27 février, sur France Bleu Maine, Me François-Henri Briard, l’avocat de François Fillon, a fait savoir que son client souhaitait être jugé de manière équitable. La Cour de cassation se penchera mercredi à 10 heures sur les recours de l’ancien Premier ministre, de son épouse Pénélope Fillon, et de son ancien remplaçant à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud, dans ce qui est communément appelé l’affaire des emplois fictifs, ou « Penelopegate ». Selon Briard, François Fillon demeure « confiant et calme ».
« Les déclarations faites par Mme Houlette, qui dirigeait le parquet national financier à l’époque, représentent ce que l’on nomme une atteinte à l’impartialité objective », proteste Me François-Henri Briard. Cela concerne les déclarations d’Eliane Houlette en 2020. L’ex-responsable du PNF a déclaré avoir ressenti des « contraintes » de la part de sa direction lors de l’enquête sur les potentiels emplois fictifs concernant François Fillon. Elle a précisé qu’elle avait décidé de façon autonome d’initier une enquête préliminaire après les révélations du Canard enchaîné.
Mais Eliane Houlette a ajouté qu’elle avait reçu de sa direction des « requêtes de transmission rapide » concernant les actes d’investigation ou les auditions réalisées dans le cadre de cette enquête, le tout dans des délais inhabituellement courts et en quantité exceptionnellement importante. Par conséquent, selon Me François-Henri Briard, « M. Fillon et les deux autres prévenus n’ont pas profité d’un processus impartial ».
Sur ce sujet, le Conseil constitutionnel a approuvé François Fillon en septembre passé. Il peut donc invoquer le caractère nul de la procédure menée contre lui. « Il demande surtout à être considéré comme n’importe quel justiciable, ni plus, ni moins. M. Fillon a le droit, et souhaite être jugé de façon équitable », déclare François-Henri Briard.