Emmanuel Macron a révélé, lors de la nuit du vendredi 23 février, qu’il décide finalement d’abandonner le « Grand débat » qu’il envisageait de tenir lors du Salon de l’agriculture. Un regard rétrospectif sur une grande confusion.
On était supposé résoudre la crise agricole lors d’un important « Grand débat » initié par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, le samedi 24 février. Les préparatifs et installations de caméras étaient déjà en place. Cependant, tout a commencé à s’embrouiller l’après-midi du jeudi 22 février. À ce moment-là, l’Élysée annonce que le premier dirigeant du pays envisage d’organiser une large discussion similaire à celles qui ont eu lieu durant la crise des Gilets jaunes, dans le but d’apaiser les tensions. Le président a invité des agriculteurs, des syndicats, des associations environnementales et des représentants de la grande distribution à participer à cet échange.
Parmi ces associations, il a été confirmé par l’Élysée que Les Soulèvements de la Terre, un organisme écologiste accusé de violences, serait invité. Quelques heures après cette annonce, le leader de la FNSEA, Arnaud Rousseau, explose de colère, la qualifiant de « provocation inadmissible ». Il confirme son absence à ce débat et réaffirme sa position le lendemain matin en critiquant l’administration : « La politique est bien plus que de la mise en scène ou du spectacle. »
Emmanuel Macron fait marche arrière
Le ministre de l’Agriculture lui-même prend ses distances, qualifiant cette invitation d’« inappropriée ». L’Élysée ne donne une réponse publique qu’en milieu de journée, vendredi, stipulant que Les Soulèvements de la Terre n’ont « ni reçu d’invitation, ni été approchés ». Aux alentours de 14 heures, le directeur de la chaîne Leclerc désapprouve également l’initiative du président : « Je n’ai pas attendu une annonce ratée d’un grand débat pour engager le dialogue avec des agriculteurs. » Le soir venu, Emmanuel Macron décide finalement d’annuler son grand débat.