Le long métrage « Green Border », dirigé par Agnieszka Holland, est projeté en cinéma le mercredi 7 février. Dans le cadre de cet événement, la metteuse en scène a été conviée à l’émission d’information 12/13.
Le long-métrage intitulé « Green Border » se situe à la frontière qui sépare la Biélorussie et la Pologne. C’est ici que des exilés venant de l’Irak, de l’Afghanistan et de la Syrie se retrouvent échoués dans les bois, abandonnés. Le film a suscité des réactions enflammées en Pologne. Suite à sa diffusion, la réalisatrice a dû affronter un déluge d’insultes et est désormais constamment escortée par des gardes du corps. « J’ai été la cible de menaces, orchestrées par le gouvernement polonais. Je m’attendais à ce que notre film déplaise au gouvernement, mais je n’imaginais pas être la cible de telles attaques de la part des plus hautes autorités, comme le Premier ministre ou le ministre de la Justice », explique Agnieska Holland.
« Brutalité et tromperies »
D’après la réalisatrice, la question des migrants est l’un des enjeux majeurs auxquels l’Europe doit faire face. Elle considère que son gouvernement est en train de gérer cette situation en recourant à « la brutalité et les tromperies ». Le film raconte l’histoire d’une famille syrienne qui croit que la traversée de la frontière sera un jeu d’enfant, mais la réalité sur le terrain s’avère beaucoup plus difficile. « Ce qui m’attriste le plus, c’est de voir comment la violence et la haine sont institutionnalisées », se désespère la réalisatrice.