Un événement commémoratif national, sous la direction d’Emmanuel Macron, se tiendra mercredi à la chancellerie en l’honneur de l’ex-ministre de la Justice.
Réécriture de l’article
Il a été demandé par les proches de Robert Badinter de ne pas compter parmi les invités de l’hommage national en son honneur des membres du Rassemblement national (RN) ainsi que de La France insoumise (LFI). Cet hommage, prévu pour mercredi, sera rendu à l’ex-ministre de la Justice décédé la semaine passée. Cette information a été confirmée à 42mag.fr mardi 13 février, alors qu’elle était déjà rapportée par le Figaro
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« Nous ne serons pas présents, à la demande de la famille. Nous respecterons cela, je ne chercherai pas à envenimer la situation », a déclaré Marine Le Pen à l’Assemblée nationale. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a critiqué cette exclusion en affirmant qu’un hommage national n’est plus tel lorsqu’il exclut une partie de la population française. Selon lui, « La République est une et indivisible », a-t-il tweeté sur le réseau social X.
En dépit de cela, LFI a fait part de sa volonté de participer quand même à l’hommage. Dans un communiqué, le parti a déclaré : « Nous sommes invités à un hommage national et nous y serons. Caroline Fiat, vice-présidente de l’Assemblée nationale et Eric Coquerel, président de la Commission des Finances, nous représenteront ».
Divergence de réactions
Il est à noter que RN et LFI n’ont pas du tout réagi de la même façon suite à la disparition de Robert Badinter. L’extrême droite a fait preuve de retenue dans ses hommages à Robert Badinter, célèbre pour sa lutte contre la peine de mort, une cause souvent critiquée par ce groupe. Marine Le Pen avait qualifié l’ancien ministre de « figure majeure du paysage intellectuel et juridique », tout en reconnaissant qu’on « pouvait ne pas adhérer à tous ses combats ».
À l’opposé, les figures de La France insoumise avaient prodigué de nombreux louanges à l’ex-ministre. Jean-Luc Mélenchon, à la tête de ce mouvement de gauche, avait même écrit lundi une tribune dans L’Obs, saluant un homme qui « vivait constamment à la hauteur de l’idéal ».