Dans le programme télévisé « En quête d’esprit », qui a été retransmis sur CNews et Europe 1 le dimanche, l’arrêt volontaire de la grossesse (IVG) a été décrit comme étant « la cause principale des décès à l’échelle mondiale ».
Les élus de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale se tournent « sans tarder » vers l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) face à une nouvelle polémique liée à l’IVG sur CNews et Europe 1, d’après les propos de Mathilde Panot, porte-parole des députés LFI, en date du lundi 26 février sur X. Lors de l’émission « En quête d’esprit » diffusée dimanche, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est décrite comme étant la « première cause de mortalité à l’échelle mondiale ».
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La chaîne CNEWS n’a de cesse d’aller de plus en plus loin dans le répréhensible.
N’oublions pas que le délit d’obstruction à l’#IVG est passible de sanctions pénales dans notre pays.
Avec l’appui de @FiAssemblee, nous interpelons sans délai l’Arcom.
CNews doit faire l’objet de sanctions et le droit à l’avortement doit trouver sa place dans la Constitution ! pic.twitter.com/EAENVVOwM6
— Mathilde Panot (@MathildePanot) 26 février 2024
« Il convient de rappeler qu’entraver l’accès à l’IVG expose à des sanctions pénales en France », insiste la députée du Val-de-Marne. En son avis, CNews, qui selon elle « ne cesse de franchir les limites du respectable », « doit se voir infliger des sanctions et le droit à l’avortement [doit être] consacré dans la Constitution ! ». « Pour toutes les personnes qui se demandent pourquoi il est nécessaire de sanctuariser l’IVG dans la Constitution. Voici la réponse ! », renchérit le président (Renaissance) de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, sur le même outil de communication.
La séquence source de controverse n’est plus disponible en replay
Ce passage ne provoque pas uniquement l’ire des élus de l’Assemblée nationale. « CNews, dans sa vague de diffamation à l’égard de l’IVG, associe les 73 millions d’IVG à 73 millions de décès. C’est une des méthodes employées pour saper le droit à l’IVG en France et à l’international. C’est pour cela qu’il est urgent de consolider ce droit dans la constitution », riposte également le sénateur communiste, Ian Brossat. Les sénateurs voteront mercredi concernant l’inscription dans la Constitution d’un « droit inaliénable » à l’IVG.
Lundi en fin de journée, la chaîne a exprimé ses regrets. « Cnews s’excuse auprès de son public pour cette erreur qui n’aurait jamais dû se produire » et « auprès de toutes les femmes », a affirmé Laurence Ferrari au début de son émission Punchline.