Tous les vendredis, Gilles Bornstein anime l’émission #OnVousRépond où il invite une personnalité politique à discuter des dernières nouvelles de la semaine et à répondre aux questions directes des téléspectateurs. Le vendredi 2 février, Jean-Philippe Tanguy, représentant du RN de la Somme, était présent pour discuter sur un contrat commercial qui suscite la fureur des exploitants agricoles.
Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, était l’invité de #OnVousRépond, le vendredi 2 février. Lors de son intervention, il a été questionné sur le sujet de l’accord commercial Mercosur. Il en a ainsi profité pour exprimer son point de vue en affirmant que, selon lui, l’Europe est constamment abusée par le reste du monde. Parallèlement, des accords sont conclus avec des pays tels que le Chili, le Kenya et la Nouvelle-Zélande.
Dans les détails, l’accord Mercosur a pour objectif de favoriser l’accroissement des relations commerciales entre deux majeurs marchés communs, en éliminant 91% des charges fiscales imposées sur les produits européens exportés vers l’autre côté de l’Atlantique, et en supprimant 92% des taxes appliquées sur les produits qui effectuent le trajet opposé.
L’incertitude plane sur le futur de cette vaste zone de libre-échange
Alors que les agriculteurs français et européens expriment leur mécontentement, l’avenir de cet accord commercial, en discussion depuis un quart de siècle entre l’Union européenne (UE) et Mercosur, reste flou. La Commission européenne a admis mardi que les conditions nécessaires à la conclusion des négociations n’étaient pas encore remplies. Cependant, Bruxelles a assuré que les dialogues avec le bloc latino-américain, comprenant l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay et bientôt la Bolivie, se poursuivraient. Cette déclaration est intervenue le mardi 30 janvier, deux jours avant une réunion du Conseil européen à Bruxelles.
Emmanuel Macron, quant à lui, a rappelé mardi que la position de la France vis-à-vis de cet accord est catégorique, soutenant que ses normes ne correspondent pas à celles de notre pays. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a promis mercredi de mener une bataille acharnée contre Bruxelles.
Pour finaliser cet accord, la France souhaite l’introduction de clauses contraignantes visant à défendre en particulier les agriculteurs et les éleveurs européens face à la concurrence déloyale, et à limiter les importations de partenaires présentant des normes environnementales moins strictes. Les agriculteurs français, quel que soit leur syndicat, de la FNSEA à la Confédération paysanne, appellent, pour leur part, à une suspension des accords de libre-échange.