L’abolition de la peine de mort était une promesse phare de François Mitterrand, et elle est rapidement devenue l’une des priorités de Robert Badinter lorsqu’il a été nommé ministre de la Justice.
La passion de Robert Badinter contre la peine de mort
Cela a été un tournant dans la vie de Robert Badinter : en 1972, il n’a pas réussi à sauver Roger Bontems de la guillotine malgré sa culpabilité dans une prise d’otages meurtrière. Cet événement a fait passer Badinter, ancien ministre de la Justice, « de la conviction intellectuelle à la passion militante » contre la peine de mort, ainsi qu’il l’a raconté dans son livre intitulé « L’Abolition ».
Abolition de la peine de mort en France
Lorsqu’il était Garde des Sceaux de François Mitterrand, Badinter a promu et fait adopter la loi du 9 octobre 1981 qui a aboli la peine de mort en France, dans un pays où la majorité de la population soutenait encore ce châtiment suprême.
Lors d’un discours passionné de plus de deux heures, Robert Badinter a appelé solennellement l’Assemblée nationale à approuver le projet de loi. Il a déclaré : « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue (…). Demain, vous voterez l’abolition de la peine de mort ». Ces paroles ont été prononcées le 17 septembre 1981.
Le projet de loi a été adopté le lendemain par les députés, puis le 30 septembre par les sénateurs. La loi « portant abolition de la peine de mort » a été promulguée le 9 octobre 1981. Plus tard, le 19 février 2007, l’abolition a été inscrite dans la Constitution par le Parlement réuni en Congrès à Versailles, confirmant ainsi que « nul ne peut être condamné à la peine de mort ».