Le 8 février, les activistes socialistes auront leur mot à dire sur la composition de cette liste et sur l’identité de celui ou celle qui sera à sa tête. Ce choix sera par la suite validé le 10 février.
Avancée significative pour Raphaël Glucksmann
Lors de la nuit du mercredi 1er février, le conseil national du Parti Socialiste a donné son aval à la liste électorale européenne de Raphaël Glucksmann, corroborant ainsi son rôle de chef de file. La validation de cette liste par le conseil national, qui comprend près de 300 membres, s’est réalisée avec 176 voix pour, 108 voix contre et 10 abstentions.
La liste sera soumise au vote des militants socialistes le 8 février. Leur choix sera par la suite ratifié le 10 février lors d’un rassemblement. C’est seulement à cette occasion que Raphaël Glucksmann, actuellement député européen, se verra officiellement investi par le Parti Socialiste. Selon les sondages actuels, le Parti Socialiste pourrait obtenir entre 8 et 10% des intentions de vote, ce qui correspondrait à environ 10 candidats en position éligible.
Contestation interne sur le manque de diversité
Au sein du parti, la structure de la liste approuvée par le conseil national est l’objet de critiques. Dans une lettre publique adressée à Olivier Faure, Carole Delga a exprimé son désaccord vis-à-vis du « manque d’ouverture territoriale » de la liste, pointant du doigt « les arrangements internes ». Les membres de la fraction minoritaire du Parti Socialiste, Refondations, principalement alliés à Anne Hidalgo, maire de Paris et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, ont également voté contre, mécontents du classement de leurs candidats.
Philippe Brun, député en charge d’une mission pour « rétablir la confiance du Parti Socialiste auprès des classes moyennes et populaires », a choisi de quitter ses fonctions par frustration du fait que « le premier ouvrier » se trouve « à la 41e place, bien en dehors de la zone éligible ». « J’ai mis tous mes efforts et toute ma détermination pour que des candidats issus des classes populaires puissent occuper une place sur notre liste européenne », a-t-il déploré, apportant un témoignage de son échec à être écouté.