Au cours de son passage au Salon de l’agriculture le samedi, le chef de l’État a exprimé l’ambition de parvenir à l’établissement de « prix minimums » qui contribueront à la sauvegarde du revenu des agriculteurs.
Selon José Bové, ancien député européen invité sur 42mag.fr le lundi 26 février, le discours du président de la République, Emmanuel Macron, peut prêter à diverses interprétations malgré sa clarté apparente. Cela faisait suite aux propos tenus par le chef de l’État à propos des prix planchers pour l’agriculture lors du Salon de l’agriculture.
Depuis le stand du Salon de l’agriculture, le président Macron a émis l’idée d’établir des tarifs minimums pour soutenir les revenus des agriculteurs. Il envisage cela dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle législation destinée à réguler les rapports entre les différents participants de l’industrie agroalimentaire, comparable aux lois Egalim.
Ce changement de position de l’exécutif concernant l’introduction de prix planchers a également fait l’objet d’une large couverture médiatique.
Selon José Bové, l’insinuation de tarifs planchers suscite plusieurs questionnements. Qu’entend-on exactement par prix planchers ? S’agit-il uniquement des coûts de production ou bien du revenu des agriculteurs ?
Bové estime que le président Macron a réalisé que la contestation des agriculteurs était principalement due à leur aspiration à une dignité professionnelle, en souhaitant subvenir à leurs besoins grâce à leur travail et non des aides économiques.
Cependant, la Federation des coopératives laitières souligne que le concept d’un prix plancher pourrait potentiellement enfreindre les règles de concurrence. De plus, cela pourrait diminuer la compétitivité des produits français à l’export, en raison de l’augmentation de leur prix de vente causée par l’établissement de ce tarif minimum.